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Champagne-Ardenne

Septoriose sur blé tendre : comment optimiser le traitement à DFE ?

Les pluies persistantes favorisent le développement des maladies sur blé tendre. Les parcelles sont bientôt au stade dernière feuille étalée (DFE) : c’est le moment idéal pour positionner un traitement fongicide en cas de risque septoriose. Les recommandations pour optimiser cette intervention.

Forte attaque de septoriose sur feuille de blé en avril 2024 en Champagne Ardenne

Poursuivre la surveillance de la rouille jaune de près

Des nouveaux cas de rouille jaune sont signalés chaque jour. La seule difficulté réside à bien l’identifier, pour commencer une lutte efficace dès son apparition : ne pas hésiter à aller voir à plusieurs endroits dans les parcelles, car cette maladie n’attaque pas de manière homogène (foyers isolés).

Consultez :
- L’article « Blé tendre : surveiller la rouille jaune qui s'invite cette année »
- Le guide Choisir & Décider – Interventions de printemps 2024 (p. 22) pour rappel des moyens de lutte.

Le point sur les stades

Les semis d’octobre se situent majoritairement au stade dernière feuille pointante (DFP), le froid actuel ralentissant l’avancée vers la dernière feuille étalée (DFE). Les semis tardifs de novembre – décembre sont, quant à eux, au stade 2-3 nœuds.

Tableau 1 : Prévisions des stades du blé tendre, par département, variété et date de semis

Tableau 1 : Prévisions des stades du blé tendre, par département, variété et date de semis

Les 5 règles d’or pour optimiser la lutte contre la septoriose

1/ La protection doit être réalisée au stade DFE, c’est la période optimale. Ne pas anticiper ce stade, au risque que la dernière feuille ne soit pas complétement protégée, même si les produits sont systémiques (il faut attendre que la feuille soit sortie au moins de 2/3, idéalement complétement déployée).
Historiquement, avec des traitements à DFP, des symptômes ont pu être observés à la base de la feuille en juin, alors que la pointe protégée était intacte !

2/ Ne pas fractionner l’application en deux passages, pour la gestion des résistances et l’efficacité : une seule application suffit, le relais en cas de pluie ne doit être réalisé qu’à floraison.

3/ Au vu des pluies continues et de la pression septoriose, ne pas sous-doser l’application au T2, qu’il y ait eu T1 ou non. La dose pourrait d’ailleurs être légèrement augmentée selon la pression à la parcelle et la sensibilité variétale. Pour rappel, le traitement à DFE est celui qui va lever la majorité de la nuisibilité septoriose. Sur variétés peu sensibles, les T1 étaient inutiles sur septoriose : ce n’est donc pas une bonne raison pour sous-doser le T2, en se disant que 20-30 €/ha ont déjà été investis au T1.

4/ Choisir un produit / une association performante, en alternant les molécules si un T1 a été réalisé et selon le T3 prévu à floraison 

Figure 1 : Exemple de stratégies en trois traitements

→ Davantage de détails selon les cas de figures, dans le guide Choisir & Décider p. 16 à 21

5/ Privilégier des bonnes conditions d’application, la période optimale n’est pas au jour près ! Tenir compte de l’hygrométrie, du vent, des températures…

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