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Champagne-Ardenne

Maladies du blé : un traitement à floraison est-il nécessaire cette année ?

Alors que les blés débutent leur floraison dans la région, la pression maladies est globalement faible. Mais il convient de surveiller les rouilles.

épi de blé autour de la floraison

Quel niveau de risque maladies ?

Les conditions sèches du printemps sont très peu favorables au développement de la septoriose.

Les conditions météo prévues pour les prochains jours sont également sèches, peu favorables au développement de la fusariose des épis. Pour rappel, c’est la pluie dans les 14 jours encadrant la floraison, croisée avec le précédent, le travail du sol et la sensibilité variétale, qui conditionnent le risque fusariose.

La rouille jaune est présente dans la plaine, la rouille brune est plus discrète mais peut être présente dans certains secteurs, d’autant plus sur les variétés sensibles. Ces maladies sont donc à surveiller.

Figure 1 : Cumul de pluie moyen sur les trois derniers mois en Champagne-Ardenne (en mm)

photoDes symptômes de jaunissement apparaissent sur la pointe des feuilles : ce n’est PAS de la maladie, simplement une manifestation de la plante vis-à-vis du manque d’eau.

Quelles stratégies possibles ?

Si les parcelles de blé n’ont pas encore reçu de fongicide : un traitement type T2 peut être envisagé pour maintenir le plus longtemps possible la surface verte du feuillage. Si des pustules de rouilles sont visibles, privilégier des produits associant des molécules également efficaces contre ces maladies (tébuconazole ou metconazole / association avec strobilurines / associations efficaces avec SDHI telles que Revystar XL ou Elatus Era).

Si les parcelles ont déjà fait l’objet d’une protection fongicide autour du stade dernière feuille étalée, tout va dépendre de la dose et du produit utilisés. Plus la dose est faible, plus la persistance d’action est courte. A titre d’exemple, une dose de 0,6 l/ha de Revystar XL a une persistance d’action de 2-3 semaines. En l’absence de pluies à floraison et de rouilles, un relai n’est pas nécessaire, mais il faut rester vigilant sur l’apparition des rouilles.
Si des rouilles apparaissent 10/15 jours après le traitement, un relai avec une triazole efficace solo ou associée à une strobilurine peut être judicieux.

Si une protection a déjà été réalisée après le stade DFE/gonflement, voire épiaison, l’utilité d’un relai à floraison n’est pas nécessaire non plus, sauf si des rouilles se développent tardivement. A partir de grain laiteux, aucune application ne sera rentable. 

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