Céréales à paille : décider d'un dernier tour d'eau au cas par cas
Stades hétérogènes, pluies variables depuis début mai, irrigations ayant parfois démarré relativement tôt, un à deux tours déjà réalisés, ou aucun,...Les situations hydriques sont très multiples dans notre région. Peut se poser la question de la rentabilité d'un ultime tour d'eau. Son déclenchement va dépendre de la situation à la parcelle. Voici quelques clés de raisonnement.

Selon les espèces et le type de sol, une dernière irrigation peut être réalisée jusqu’à 15 à 25 jours après l’épiaison. Le tableau 1 rappelle les règles générales retenues pour savoir si un dernier tour d’eau peut être intéressant. La valorisation de celui-ci sera d’autant meilleure que le potentiel en place est élevé (ce qui est souvent le cas cette année) et que les feuilles sont en bon état pour accompagner le remplissage du grain.
Il est également important que la fertilisation azotée ait été ajustée pour accompagner le gain de rendement sans dégrader la teneur en protéines du grain à la récolte. Bien évidemment, ces décisions seront prises en tenant compte des volumes d’eau disponibles.


Stopper l’irrigation pendant la période de floraison
Dans les parcelles qui sont encore en période de floraison, il est fortement déconseillé d’irriguer afin d’éviter l’impact des maladies des épis, notamment pour les blés durs. Un dernier passage d’irrigation peut être envisagé lorsque les étamines ont chuté si la situation le justifie.
Pour limiter le risque de verse, la dose du dernier passage d’irrigation peut être un peu réduite et la buse du canon réduite pour limiter la puissance du jet en sortie de canon.
Au-delà des espèces et des variétés, les dates de semis étalées se traduisent par une variabilité très importantes des stades. Si la majorité des blés sont aujourd’hui entre floraison et grain laiteux, certaines parcelles plus tardives sont en début floraison voire épiaison pour les blés durs semés tardivement. Côté orge d’hiver, toutes les situations ont aujourd’hui dépassé le stade grain laiteux. Pour les orges de printemps, les semis précoces ont dépassé le stade grain laiteux ; les plus tardifs atteignent la floraison.
Le tableau 2 illustrent cette variabilité pour des variétés représentatives des précocités moyennes de chaque espèce. Les variétés plus précoces ou à l’inverse plus tardives peuvent accentuer la variabilité de +/- 4 ou 5 jours.
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