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Bourgogne-Franche-Comté / Rhône-Alpes

Chardons, rumex, renouées, ambroisies : quelles gestions en céréales ?

En Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, les céréales les plus avancées atteignent aujourd’hui le stade 2 nœuds et peuvent nécessiter un désherbage de rattrapage. Si la maîtrise des graminées adventices doit se faire le plus tôt possible dans le cycle de la céréale, ce n’est pas le cas d’un certain nombre de dicotylédones qui ont tendances à émerger tardivement courant montaison. Les vivaces comme le chardon, le rumex ou encore le liserons et diverses annuelles peuvent apparaître sur la phase printanière comme la renouée liseron ou l’ambroisie. Leur émergence nécessite une gestion et des interventions dédiées pour limiter le risque de dissémination dans la parcelle.

chardon

Sur chardons, quand intervenir en céréales à paille ?

En présence de chardons, il convient de prêter attention au stade des vivaces et au stade limite d’homologation des produits (souvent à 2N des céréales).

En effet, le stade optimal de traitement herbicide pour gérer les chardons cible le bouton floral car la sève élaborée circule des parties végétatives vers les organes souterrains ; l’herbicide étant également transporté, il pourra ainsi détruire la partie souterraine.

En revanche, si de nombreux produits sont efficaces sur chardons, un certain nombre ne sont plus utilisables après le stade 2 nœuds (ex. Bofix/Boston/Ariane Sel).

Lire aussi : « Désherbage de rattrapage des céréales : vérifier les délais avant récolte »

Téléchargez la liste des herbicides utilisables sur céréales d’hiver après le stade 2 nœuds.
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A noter que la pulvérisation ciblée, lorsqu’elle est possible contre le chardon, est parfaitement adaptée. Les essais d’ARVALIS ont montré que, selon le degré d’infestation, cette technique permet d’économiser jusqu’à 99 % de produits herbicides.

Lire aussi : « Pulvérisation ciblée : des investissements compensés par les économies d’herbicides »

Et les rumex ?

En céréales à paille, la gestion des rumex grâce aux herbicides est assez aisée, à condition de les cibler au stade dit « cigare », au moment où la dernière feuille est enroulée autour de la hampe florale. Ce stade est atteint en général fin avril / début mai en fonction des années. Les spécialités à base de fluroxypyr sont alors très efficaces. Les sulfonylurées à base de metsulfuron ou thifensulfuron sont également intéressantes mais à condition d’utiliser une dose élevée (20 g minimum en metsulfuron). D’autres substances actives peuvent apporter un plus, notamment le MCPP- sur les rumex jeunes et les rumex de semis mais ces solutions sont en général limitées à 2 nœuds de la céréale.

Ne pas confondre liserons et renouées liserons !

Si la renouée liseron est annuelle et se gère plutôt bien avec la plupart des antidicotylédones, le liseron est une vivace qui se montre plus difficile à détruire en céréales. Les produits à base de fluroxypyr ou type Chardex montrent cependant une certaine efficacité sur liserons bien que leur gestion se fasse en priorité durant l’interculture.

Tableau 1 : Clés de détermination entre liserons et renouée liseron
Tableau 1 : Clés de détermination entre liserons et renouée liseron

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Comment gérer des levées printanières d’ambroisie ?

L’ambroisie est une plante plutôt estivale, mais les premières levées peuvent être observées en céréales dès le mois de mars. Les herbicides homologués après 2 nœuds ont globalement une bonne efficacité, auxquels il est possible d’ajouter le Pixxaro ou le Zypar.

Là aussi, la gestion des chaumes en interculture est primordiale pour éviter la grenaison des ambroisies.   

Des conditions météo propices au désherbage mécanique !

Si la gestion des vivaces doit se faire à l’échelle de la rotation par du travail du sol régulier, elle reste néanmoins compliquée en culture. L’écimage des chardons ou rumex peut être une technique curative intéressante dès lors qu’elle est réalisée tôt (avant maturité des graines), mais elle ne lèvera pas la concurrence pour la culture en place et n’éliminera pas les inflorescences situées sous le niveau de la culture.
Le désherbage mécanique (type houe ou herse étrille, voire binage) peut être, quant à lui, très efficace sur de jeunes dicotylédones annuelles (renouées, ambroisie). La météo actuelle se prête tout à fait à ce type d’intervention.

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