Projet terminé

Analyses de végétaux : le point sur les différentes méthodes

Contrairement à l’analyse de terre, l’analyse de végétal permet véritablement de caractériser le passage de l’élément minéral du sol dans le végétal. Le point sur les quatre méthodes d’analyses disponibles en grandes cultures.

Paillasse de laboratoire avec des tubes à essai

Pourquoi s’intéresser aux analyses de végétaux ? Parce que c’est le seul moyen de caractériser la phase d’assimilation par la plante, c’est-à-dire le passage de l’élément minéral du sol dans le végétal.

L’analyse de terre renseigne sur la présence des éléments minéraux dans le sol et leur disponibilité potentielle. Elle permet d’identifier d’éventuels risques de blocage par le pH ou les carbonates. Ces risques peuvent s’exprimer, ou non, en fonction des conditions climatiques et des pratiques culturales. De plus, des conditions climatiques défavorables (stress hydrique ou excès d’eau) peuvent pénaliser l’absorption racinaire d’éléments minéraux pourtant présents dans le sol et induire des carences.

analyse de terre

Quatre types d’analyse de végétaux sont disponibles en grandes cultures :

  • Analyses de plantes entières, où le dosage des éléments minéraux se réalise après séchage et broyage de l’échantillon. A des stades de développement avancés, les teneurs mesurées ne sont pas directement utilisables pour établir un diagnostic mais entrent dans le calcul d’indices de nutrition.
  • Analyses de feuilles, où le dosage des éléments minéraux se réalise après séchage et broyage de l’échantillon qui ne porte que sur certaines feuilles ou étages foliaires spécifiques suivant les cultures et leur stade de développement.
  • Analyses d’extrait végétal (communément appelées analyses de sève), où le dosage des éléments minéraux s’effectue sur le seul suc, issu d’un pressage de l’échantillon.
  • Analyses du produit récolté ou utilisé (grains, paille, fourrage…). Ces dernières ne seront pas évoquées ici car elles ne sont pas destinées au diagnostic de nutrition de la plante mais plutôt utilisées pour établir des bilans des flux de nutriments (absorption, exportations et restitutions) ou pour apprécier la qualité nutritionnelle des produits récoltés.

Tableau 1 : Caractéristiques des analyses de plantes entières, de feuilles et d’extrait végétal mobilisées sur l’observatoire du projet PhosphoBio. En plus de ces analyses, une estimation de la biomasse des parties aérienne de la culture en place a été réalisée lors du prélèvement.
Caractéristiques des analyses de plantes entières, de feuilles et d’extrait végétal mobilisées sur l’observatoire du projet PhosphoBio

Exemple d'analyses plantes entières

plantes entières

Les analyses plantes entières en vue d'un diagnostic basé sur la comparaison à des valeurs de référence sont à réserver pour des stades jeunes (jusqu'à épi 1 cm sur céréales à pailles ou 4F sur maïs) OU à un stade avancé (avant floraison pour blé, maïs). Elles peuvent être utilisées en comparaison inter-parcellaires ou pluriannuelles.

Exemple d'analyses foliaires

foliaire

Les analyses foliaires permettent de comparer les teneurs en éléments minéraux des tissus végétaux à des valeurs de référence pour identifier d’éventuelles carences. Elles peuvent être utilisées en comparaisons inter-parcellaires ou pluriannuelles. Elles sont à réserver pour des stades plus avancés (après épi 1 cm et après 4 feuilles ; idéal à floraison car mieux référencé).

Exemple d'analyse d'extrait végétal

extrait végétal

Les analyses d’extrait végétal sont très impactées par les conditions climatiques avant le prélèvement ; elles vont surtout caractériser les stress subis par les cultures et être utilisées en comparaisons inter-parcellaires instantanées.

Les premiers résultats des analyses appliquées aux parcelles de l’observatoire PhosphoBio sont présentés dans les deux articles suivants :

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