Enquête FranceAgriMer / ARVALIS : la plaquette « Qualité des blés tendres » de la récolte 2025 est disponible

La campagne 2024-2025 se caractérise par des semis plutôt tardifs, suivis par un hiver humide. Les conditions printanières, notamment la hausse des températures et un temps de plus en plus sec, ont accéléré les stades de culture, limité la pression maladie et engendré des situations de stress hydriques dans les régions dont les sols sont les plus superficiels. Les fortes chaleurs du mois de juin ont raccourci la durée du remplissage des grains et entraîné leur dessiccation rapide ; en conséquence, les récoltes ont été précoces sur une large partie du territoire, avec une avance de 15 jours par rapport à 2024 et 8 jours par rapport à la moyenne quinquennale. De plus, les bons rayonnements, en fin de cycle, ont été favorables à la mise en place des poids spécifiques. Finalement, les rendements sont bons et la qualité est globalement satisfaisante, voire très bonne concernant certaines caractéristiques technologiques.

La récolte de blé tendre 2025 marque un retour à un niveau de production satisfaisant, estimé à 33,3 millions de tonnes* (+5,3 % par rapport à la moyenne 2020-2024). Ce rebond s’explique par des rendements généralement bons à très bons à l’échelle du territoire et des surfaces en hausse par rapport à la précédente campagne (mais en retrait de 1,5 % par rapport à la moyenne 2020-2024).

La qualité des protéines permet une bonne aptitude à la transformation

Les conditions climatiques au moment du remplissage des grains, puis à maturité, ont été majoritairement favorables aux poids spécifiques (PS) élevés. Ainsi, la moyenne nationale s’établit à 78,6 kg/hl, avec 94 % des blés tendres dépassant les 76 kg/hl.

Par ailleurs, la majorité des récoltes s’étant déroulées sous un temps sec et ensoleillé, les indices de chute de Hagberg sont élevés cette année. Plus de 90 % de la collecte affiche des valeurs supérieures à 300 secondes.

En lien avec les niveaux de rendement et l’absence de pluies lors du dernier apport d’azote dans certains bassins de production, la teneur en protéines s’établit à 11,3 % en moyenne nationale. Un niveau proche de celui de la précédente campagne.

Sur le plan de la qualité technologique, la force boulangère (W) est de 178 en moyenne nationale. Sous l’effet de pâtes un peu plus résistantes, les P/L sont plus élevés qu’en moyenne sur les cinq dernières campagnes, à 1,1 en moyenne. Les valeurs d’indice d’élasticité et de Gluten Index témoignent en outre de la bonne qualité des pâtes. En conséquence, la qualité boulangère, appréciée au test de panification de type pain courant français, est bonne, avec une moyenne de 254 sur 300 points.

Note obtenue au test de panification de type pain courant français (NF V03-716).

* Estimations au 1^er septembre 2025 réalisée par le Service de la Statistique et de la Prospective du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.