Articles et actus techniques

Pomme de terre - Des solutions pour limiter les pertes de poids au stockage

Comment limiter les pertes de poids au stockage liées à l'évaporation de l'humidité des pommes de terre ? Présentation des solutions avec Michel Martin, Responsable conservation et équipements en pomme de terre chez ARVALIS - Institut du végétal.

Des solutions pour limiter les pertes de poids au stockage des pommes de terre - ARVALIS-infos.fr

Prendre des précautions dès la récolte

La première condition pour limiter les pertes d’humidité du tubercule est de ne pas le blesser lors de l’arrachage et de le laisser « se cicatriser » les premiers jours après la récolte.

La température extérieure lors de l’arrachage des pommes de terre est également essentielle : si les pommes de terres sont trop chaudes au moment d’entrer dans le bâtiment de stockage avec de l’air beaucoup plus frais, les pertes d’humidité seront importantes. En période chaude, il convient de privilégier les heures les plus fraîches de la journée pour récolter les pommes de terre. Il faut cependant éviter de travailler à des températures inférieures à 10°C.

Maintenir un taux d’humidité de l’air suffisant

Si l’air ambiant dans le bâtiment de stockage est trop sec, les échanges d’eau depuis les tubercules vers le milieu extérieur seront importants. Il est donc essentiel de vérifier que l’humidité de l’air ventilé (= hygrométrie) est satisfaisante, c'est à dire supérieure à 90 %, voire 95 %.

Plusieurs solutions existent pour assurer une bonne hygrométrie :

  • automatiser le système de ventilation de manière à rechercher les heures les plus humides de la journée.
  • recourir à « un groupe froid » travaillant en circuit fermé permettra de maximiser l’humidité de l’air ambiant du bâtiment de stockage.
  • utiliser un système d'humidification d'air. Cependant, celui-ci ne doit en aucun cas favoriser la condensation à la surface des tubercules. Les gouttelettes du brumisateur doivent être les plus fines possibles afin de maximiser la surface d’échange avec l’air ambiant et accélérer leur vaporisation. A titre d’exemple, la brumisation d’un litre d’eau sous forme de gouttelettes de 1 micromètre donne une surface d’échange équivalente à un stade de football. La brumisation ne doit être mise en marche qu'une fois la phase de séchage achevée et seulement pendant les phases d'introduction d'air froid extérieur ou de fonctionnement du groupe froid.

Réagissez !

Merci de vous connecter pour commenter cet article.

Se connecter
Ou connectez-vous avec
Pas encore inscrit ?
Créer un compte
Mot de passe oublié

Un email vous sera envoyé pour réinitialiser votre mot de passe.