Taches sur les céréales : des réactions physiologiques liées à du stress
Rayonnement exceptionnel, absence de pluies, fortes amplitudes thermiques, épisodes de gel

Sur des blés en pleine montaison, il est important de ne pas confondre ces symptômes avec d’autres, pouvant faire leur apparition en lien avec la progression de la septoriose, qui peut par ailleurs être présente sur les feuilles basses.
Les taches que l’on appelle «
Elles prennent des décolorations claires, voire nécrotiques, ainsi que des formes très diverses pouvant faire penser à de la septoriose ou de l’helminthosporiose. Avec les gelées de début avril, des nécroses sur la pointe des feuilles peuvent également s’ajouter aux taches physiologiques.

Ne pas confondre avec la septoriose
Ces taches peuvent s’apparenter à celles induites par la septoriose. Pour faire la différence, il existe un indicateur facile et sûr pour différencier la maladie d’un stress physiologique à un instant donné, la présence ou l’absence de pycnides noires (points noirs) au centre des taches. Ces pycnides noires sont les organes de fructifications de la septoriose, maladie lui permettant de produire des spores contaminant d’autres feuilles. Ils apparaissent quasiment au même moment que la tache l’enveloppant.

L’observation au champ de la répartition des symptômes peut enfin compléter le diagnostic. La septoriose progresse du bas vers le haut à la faveur des pluies. Tandis que les taches physiologiques restent cantonnées à un étage foliaire, bien souvent les étages supérieurs (F1 ou F2 du moment), davantage exposés aux stress abiotiques (rayonnement, amplitude thermique …).
Connaître l’origine des taches est capital pour éviter des traitements inutilement. En effet, les taches physiologiques sont une réaction ponctuelle et réversible de la plante. Aucun traitement n’est justifié, étant donné qu’elles n’engendrent pas de pertes de rendement.
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