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La LMR-t du CIPC évolue : quelles recommandations pour nettoyer les bâtiments de stockage ?

Sur la base de données de surveillance européennes qui sont fournies chaque année, dont environ 350 par la filière Française, la Commission européenne abaissera la Limite Maximale de Résidus Temporaire (LMR-t) du CIPC dans les tubercules stockés à 0,20 mg/kg dès le mois de janvier 2026. L’occasion de rappeler les bonnes pratiques pour limiter les résidus de cette molécule interdite en France depuis 2020.

bâtiment pommes de terre + palox

Depuis août 2020, l’utilisation du chlorprophame (CIPC) pour le contrôle de la germination des pommes de terre est interdite en France. La contamination croisée étant inévitable sur les nouvelles récoltes stockées dans les bâtiments précédemment traités avec du CIPC, la Commission européenne avait fixé une Limite Maximale de Résidus Temporaire (LMR-t) à 0,4 mg/kg de tubercules depuis septembre 2021, puis à 0,35 mg/kg depuis septembre 2023.

La baisse régulière des niveaux de contaminations en CIPC observées sur les dernières récoltes conduit à un prochain abaissement de la LMR-t à 0,20 mg/kg à partir du 6 janvier 2026.

Moins de 3 % des échantillons de la récoltes 2023 analysés présentaient une teneur en CIPC supérieure à cette nouvelle LMR-t.

Des recommandations de nettoyage efficace

Pour éviter ces dépassements, il est possible de compléter le nettoyage des bâtiments, notamment au niveau du couloir technique et des zones de ventilation (ventilateur, caillebotis…) où la concentration en résidus est plus particulièrement importante.

Il est recommandé en premier lieu d’effectuer un nettoyage à sec (sol, gaines, parois, caisses…), idéalement par aspiration notamment à l’intérieur du bâtiment. Ce nettoyage sera complété par un nettoyage à haute pression. L’utilisation d’un additif, détergent ou autre n’a pas montré une élimination supplémentaire des résidus de CIPC.

Figure 1 : Recommandations de nettoyage des bâtiments de stockage de pomme de terre et des équipements pour réduire la teneur en CIPC

La molécule a pu s’imprégner facilement dans les matériaux poreux notamment le bois, les bâtiments stockant en palox ont donc tendance à être plus contaminés (42 % des échantillons stockés en palox présentent une teneur en CIPC quantifiée vs 26 % en stockage vrac – données UE, récolte 23). Les expérimentations conduites par ARVALIS ont montré que le CIPC est principalement concentré dans les premiers millimètres de l’épaisseur du bois des palox. Ces résidus peuvent être réduit si les palox sont exposés à l’air libre, sous l’action des différents facteurs climatiques (figure 2).

Figure 2 : Décroissance relative de la teneur en CIPC observée dans des planches de palox maintenues à l’intérieur d’un bâtiment ou exposées aux agents climatiques dans le milieu extérieur

Figure 2 : Décroissance relative de la teneur en CIPC observée dans des planches de palox maintenues à l’intérieur d’un bâtiment ou exposées aux agents climatiques dans le milieu extérieur

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