Pomme de terre : comment bien gérer les arrachages et la mise en stockage
Les pommes de terre précoces sont en cours de récolte ou défanées et les plus tardives arrivent à maturité ou sont en cours de défanage. Rappels des bons réflexes à adopter pour la fin de campagne.
Les premières tendances montrent des rendements corrects - dans la moyenne pluriannuelle - mais certaines zones plus à l’est ou dans le centre de la France ont souffert et les rendements sont plus faibles. Ce sont principalement les quelques pluies durant la campagne qui ont fait la différence. Sur le mois d’août, les gains en tonnages sont faibles, le plateau semble atteint.
Bien maîtriser la récolte pour assurer une bonne qualité
Les matières sèches sont plutôt élevées pour les marchés de la transformation. Sur le marché du frais, les irrigations ont limité le phénomène, mais il faudra préserver la qualité de présentation avec des délais défanage-récolte de préférence assez courts (trois semaine) afin d’éviter les symptômes de dartrose / gale argentée / rhizoctone brun.
Les travaux de récolte et de mise en stockage sont souvent sources d’endommagements, ils doivent se faire avec soin.
A la récolte
Bien attendre que les pommes de terre soient mûres, avec une peau bien cicatrisée avant de récolter.
Les conditions pédoclimatiques au moment de la récolte sont également importantes : intervenir lorsque les températures sont comprises entre 12 et 25°C et sur un sol pas trop sec.
Bien régler les arracheuses car les pommes de terre seront plus sensibles aux coups cette année (en lien avec les fortes teneurs en matière sèche). Les précautions suivantes doivent être prises :
- Monter de la terre fine jusqu’au sommet de la première chaîne d’arracheuse.
- Adapter la vitesse de rotation de la première chaîne à celle du tracteur et vérifier le gainage.
- Incliner modérément les tapis (col de cygne).
- Assurer une hauteur maximale de chute à 30 cm.
- Arracher avec un bon degré d’humidité pour affiner correctement et éviter les mottes dures.
Une irrigation avant l’arrachage, lorsque c’est possible, peut s’avérer judicieuse pour éviter les grosses mottes et permettent à la terre fine de monter sur la première chaîne d’arracheuse.
Lire aussi : « Pomme de terre - Organiser le chantier de récolte pour limiter les dommages »
Au stockage
Veiller à bien régler les hauteurs de chute et les vitesses de tapis ; disposer les tubercules de manière homogène dans le bâtiment. En stockage vrac, limiter les hauteurs de tas à 4 m pour limiter les points de compression susceptibles d’engendrer des faces planes, noircissements internes voire des problèmes de ventilation et donc de conservation… En palox, respecter la disposition des caisses et l’espace libre prévu pour la bonne circulation de l’air.
Pour une bonne conservation, et limiter le développement de maladies, privilégier un remplissage groupé des cellules de stockage. Idéalement, un délai de 8 à 10 jours est préférable entre le début et la fin de remplissage.
Ensuite, il s’agit de ventiler correctement pour assurer un séchage rapide et efficace sous 5-7 jours. Puis, maintenir la température autour de 12-15°C pour faciliter la bonne cicatrisation. Enfin, diminuer la température progressivement pour atteindre la température de consigne (de 0,2 à 0,5°C/j pour l’industrie et 0,5 à 1°C pour le frais), en maintenant toujours une forte hygrométrie autour de 90 % pendant toute la durée du stockage afin de limiter les pertes de poids.
Lire aussi : « Stockage des pommes de terre - Comment conduire la conservation des tubercules ? »
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