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Alsace

Daturas en fleur dans le maïs : comment s'en débarrasser au plus vite ?

Il n’est plus possible d’intervenir ni mécaniquement ni chimiquement sur la flore adventice dans les maïs en Alsace. Pour autant, certaines plantes comme le datura prospèrent et il est nécessaire de les gérer avant leur montée à graine. 

datura et maïs

Les daturas en fleur, c’est joli… mais toxique ! Il convient donc de les arracher avant la montée à graines pour éviter la contamination des parcelles (stock semencier) et de la récolte (et risquer une réfaction sur la qualité).

daturaPour les arracher, il est important de porter des gants : les alcaloïdes contenus dans les parties végétatives sont neurotoxiques. De même, il ne faut pas brûler les plantes arrachées : les fumées sont toxiques. Les plantes arrachées peuvent être simplement enfouies, ou jetées à la poubelle pour incinération.

Si la surface concernée est grande, il est encore possible de broyer les plantes.

Certaines zones sont plus sensibles au développement du datura : passages d’enrouleur, zone à faible densité, mouillères, tournières, zones avec passage de gibier avec destruction de plantes…

Lire aussi : « Etape n°1 de gestion du datura : savoir le reconnaître »

Et si les bogues sont déjà formées ?

bogueMême les graines immatures (blanches) ont une capacité de germination. Il est donc important de ne pas faire tomber les graines au sol.

En présence de bogues, il convient alors de :
• ne pas broyer les plantes ;
• couper les bogues et les récupérer dans un seau / sur une bâche ;
• arracher les plantes ;
• jeter les bogues à la poubelle (dans les ordures ménagères pour incinération. Surtout pas aux déchets verts.

Rappel des enjeux de lutte contre le datura
Nuisibilité directe des cultures : fort développement, compétition vis-à-vis de la lumière, des nutriments et de l’eau.
Nuisibilité indirecte : chaque plante est capable de produire environ 5000 graines qui contribuent à contaminer la parcelle sur le long terme.
Toxicité aiguë due à la présence d’alcaloïdes tropaniques dans les graines et tout l’appareil végétatif. La teneur en alcaloïdes des récoltes est d’ailleurs réglementée pour la nutrition humaine : les teneurs maximales varient selon les céréales concernées entre 5 et 15 µg par kg de grains récoltés mis sur le marché ; excepté le maïs destiné à la transformation par voie humide (règlement CE 2023/915), pour lequel subsiste la problématique de valorisation des co-produits et les exigences commerciales des clients de la production alsacienne.

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