Résultats d’essais

Post-inscription - Maïs grain : les résultats des variétés expérimentées en 2018

Les résultats complets des variétés de maïs grain expérimentées dans le réseau de post-inscription (1) en 2018 sont disponibles par région et par groupe de précocité. Ils sont complétés par une analyse pluriannuelle des performances moyennes des variétés étudiées de 2015 à 2018 (2) et par des listes de variétés recommandées par ARVALIS.

Les résultats d'essais 2018 des variétés de maïs grain

Ces synthèses rassemblent les informations disponibles et fiables sur tous les critères de comparaison pour aider au choix des variétés à semer en  2019. Y figurent des données sur :

  • les caractères les plus décisionnels tels que la précocité à la récolte, les rendements et leurs régularités.
  • les caractères dits « informatifs » qui, selon les régions et les parcelles, ont plus ou moins d’importance en fonction des facteurs limitants, tels que la vigueur au départ, la précocité à la floraison, la sensibilité à l’helminthosporiose et aux fusarioses des épis, ainsi que la solidité des bas de tiges (tiges creuses).

Les caractères à expression plus aléatoire au champ, tels que la verse ou les symptômes de maladies, ne sont pas renseignés lorsque le nombre de données et d’essais fiables n’est pas suffisant pour qualifier les variétés.

Les rendements, calculés à l’humidité de référence sont exprimés en % de la moyenne des variétés expérimentées en 2018. Les valeurs faibles des indicateurs ET (écart type) des rendements 2018 signifient une bonne régularité des résultats entre essais.

La mise en page des résultats avec des codes couleur permet d’identifier rapidement les points les plus forts et plus faibles des variétés.

Téléchargez les résultats ainsi que les variétés recommandées pour votre région par groupe de précocité :

- Bretagne, Normandie et Hauts-de-France :
° Très précoces
° Précoces
° Demi-précoces

- Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Limousin :
° Précoces
° Demi-précoces
° Demi-précoces à demi-tardives
° Demi-tardives
° Tardives

- Centre Bassin Parisien :
° Précoces
° Demi-précoces
° Demi-précoces à demi-tardives
° Demi-tardives

- Grand-Est, Centre-Est, Auvergne :
° Précoces
° Demi-précoces
° Demi-précoces à demi-tardives
° Demi-tardives

- Sud-Ouest :
° Demi-précoces à demi-tardives
° Demi-tardives
° Tardives
° Très tardives

- Sud-Est :
° Demi-précoces à demi-tardives
° Demi-tardives
° Tardives
° Très tardives

Valoriser la précocité variétale

La précocité reste un critère de choix important. Toutefois, en 2018, les écarts de teneurs en eau du grain ont été atypiques du fait de récoltes à très faibles humidités du grain, liées à des sommes de températures très largement supérieures à la normale des 20 dernières années.

Les variétés à durée de cycle et floraison plus tardives apportent des gains de rendement lorsque les dates de semis et les températures de l’année permettent de les valoriser, ce qui fut le cas en 2018, notamment en parcelles bien irriguées. Toutefois, un compromis avec le coût de séchage est à considérer. Pour les minimiser, il faut s’intéresser à l’aptitude à la dessiccation : en groupe précoce G1 et demi-précoce G2, à faibles humidités du grain, des inversions de classement des variétés sont constatées. En groupes plus tardifs, les écarts de teneurs en eau du grain entre variétés ressortent comme plus faibles en comparaison de ceux observés à 28-32 % d'humidité du grain, un stade qui correspond à la fin du cycle.

Les variétés précoces apportent aussi de la souplesse dans les dates de récolte, la gestion des résidus, l’implantation de la culture d’hiver suivante et la maîtrise de la qualité sanitaire de la collecte. Elles peuvent répondre à des objectifs d’esquive de déficits hydriques dans les scénarios d’épuisement progressif des réserves en eau des sols, mais cette stratégie d’esquive n’est pas gagnante à tous les coups du fait de la grande variabilité des scénarios de déficits hydriques en culture pluviale.

Privilégier les compromis productivité x régularité x précocité

La tenue de tige reste aussi un critère important comme l’a rappelé 2018 avec de violents coups de vent localisés en juin, juillet et août dans plusieurs régions. La qualité des tiges en fin de cycle, appréciées par des symptômes de tiges creuses d’origine physiologique et pathologique est une information complémentaire.

Les variétés sensibles à l’helminthosporiose et la fusariose des épis (f. graminearum) sont à éviter dans les situations à risque (parcelles avec des résidus de maïs en surface, fin de cycle tardive du fait de variétés trop tardives et de semis tardifs). Toutefois, les références sur les nouvelles variétés ne sont pas toutes disponibles faute de symptômes significatifs dans les essais ces dernières années.

Quant au rendement, la pertinence de ce critère de choix est évidente, même si elle est à relativiser par les autres caractères à compromis. Le rendement en grain participe aux résultats technico-économiques des parcelles. Les écarts de comportement des variétés expérimentées entre essais, années et régions ne sont pas toujours faciles à expliquer. En 2018, ont été constatés des effets de dates de semis (très étalées dans le Sud-Ouest du fait des pluies de mai et juin), de la verse et des stress hydriques qui se sont généralisés à partir de la mi-juillet en culture pluviale, dont les conséquences ont varié selon les dates de floraison. Les résultats des essais obtenus dans les situations touchées par des manques d’eau au cours des dernières années ne permettent pas de distinguer de façon nette des variétés.

La régularité des résultats qui s’apprécie à l’aide des références des années antérieures et d’un indicateur de variabilité entre les essais de l’année (ET) est à prendre en compte. La comparaison des résultats entre régions est aussi très utile en complément des synthèses pluriannuelles qui reposent sur des ajustements statistiques (3) sur l’ensemble des données disponibles à ARVALIS et au GEVES.

Le choix de variétés récentes, connues dans le continuum de l’évaluation des variétés (des épreuves d’inscription et de la post-inscription), et dont les bonnes performances sur plusieurs critères ont pu être confirmées au cours de plusieurs années, s’impose comme une des premières étapes à maximiser de l’itinéraire technique.

(1) : Les essais du réseau de Post-Inscription sont réalisés par ARVALIS Institut du végétal, tous les établissements de semences de maïs de l’UFS et de nombreux partenaires que sont des coopératives, négoces et chambres d’Agriculture.

(2) Les synthèses pluriannuelles ont été réalisées par ARVALIS, le GEVES, l’UFS et plusieurs coopératives, négoces et Chambres d’Agriculture qui ont participé entre 2010 et 2018 au cursus d’évaluation des variétés de maïs.

(3) Les moyennes ajustées ont été calculées avec un modèle linéaire mixte approprié à l’analyse de tableaux de données incomplètes. La méthode d’estimation utilisée est REML et la mise en œuvre a été réalisée dans le logiciel « R » Le facteur « variétés » est considéré comme un facteur à « effets fixes », alors que les effets « années » et « essais » sont pris en compte en tant que facteurs à « effets aléatoires ».

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