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Sud-Ouest

Le blé dur reste une culture économiquement intéressante

Lors du choix des espèces de céréales, il est possible d'hésiter entre le blé dur et le blé tendre et/ou le blé améliorant. Cependant, selon des analyses économiques, le blé dur s'avère toujours, en pluriannuel, une culture rentable dans notre bassin de production, même dans un contexte fluctuant. 

Epis de blé dur

L’analyse des données de l’Observatoire Arvalis-Unigrains et des données CER dans les départements de la Haute-Garonne montre que le blé dur permet de dégager des marges brutes intéressantes pour la plupart des années. Ces calculs sont issus d’observations réelles, prenant en compte les prix payés avec les réfactions et les différentes stratégies de commercialisation, que ce soit en blé dur ou en blé tendre.

En moyenne, sur les 15 ans, le différentiel de marges brutes entre blé dur et blé tendre est de 240 €/ha en Haute-Garonne.

Les dernières campagnes, avec des difficultés de production, de qualité et de prix des intrants, ne dérogent pas à l’observation globale : le blé dur est économiquement attrayant. Les prévisions pour cette campagne commerciale restent intéressantes, même cette année avec des problèmes de production et de fortes probabilités de réfaction et de déclassement. La variabilité des résultats reste néanmoins importante entre deux campagnes, mais il est difficile de ne choisir ses années qu’en fonction du marché, lui-même assez volatile d’une année à l’autre.

Figure 1 : Différentiel de marges brutes entre blé dur et blé tendre – Observatoire Haute-Garonne
Figure 1 : Différentiel de marges brutes entre blé dur et blé tendre – Données de Haute-Garonne

En général, les années où le différentiel de prix entre le blé dur et le blé tendre est très important (comme cette année, sous réserve que cela le reste), les marges brutes sont largement à l’avantage du blé dur. Cela signifie que le blé dur reste une culture intéressante pour les régions de production.

D’un point de vue stratégique, comme peu d’éléments sont prévisibles, il est préférable de semer du blé dur chaque année pour réduire les aléas plutôt que d’essayer de « viser » les bonnes années.

Attention néanmoins :
- Différentiel de marge à l’avantage du blé dur ne veut pas obligatoirement signifier que la marge est importante. C’est le cas notamment des années où les intrants augmentent fortement et/ou la production est en berne.
- Le blé dur est une culture qui nécessite un plus gros investissement de départ (plus d’intrants en azote et en protection) et l’inconnu de la qualité récoltée existe jusqu’à la récolte. De fait, il demande une trésorerie plus importante et la prise de risques face à l’inconnu fait partie de la culture.

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