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Géomyze sur maïs : des attaques d’une rare intensité sur les premiers semis 2023

Au printemps 2023, des attaques de géomyze ont été signalées essentiellement en Bretagne, avec des intensités très variables. Certaines parcelles de maïs semées avant le 5 mai ont enregistré des dégâts très importants.

dégâts de géomyze sur maïs

En 2023, les attaques de géomyze ont été fortement dépendantes de la date de semis du maïs. Certaines parcelles semées avant le 5 mai ont subi des attaques d’une intensité très élevée, avec souvent 50 à 70 % des plantes attaquées, voire plus de 90 % dans des expérimentations réalisées dans le Finistère. Des parcelles entières, non protégées, ont même dû faire l’objet d’un nouveau semis.

A l’inverse, les parcelles semées après le 5 mai, ce qui représente une majorité des surfaces de maïs semées en Bretagne en 2023, ont été épargnées par la géomyze.

Une explication à chercher du côté des données climatiques

Rappelons d’abord que le niveau d’attaques est la résultante de deux composantes : l’abondance de population de géomyze présente au début du printemps d’une part, et les conditions climatiques rencontrées au cours de la période de sensibilité du maïs d’autre part.

L’abondance de population présente au début du printemps dépend des conditions climatiques rencontrées au cours de l’année précédente, conditions qui sont plus ou moins favorables à l’accroissement de population de géomyze, puis des conditions hivernales qui vont influencer fortement la survie des individus.

Après un été et un automne 2022 particulièrement chauds, l’hiver 2022-2023 a été particulièrement doux. Ces conditions ont abouti à une situation à risque potentiellement élevée au début du printemps 2023. Ensuite, les parcelles ont été diversement exposées au risque d’attaques de géomyze selon la période de semis. Les maïs semés en avril ou début mai ont rencontré des conditions proches des normales, avec une période de sensibilité des plantes (de la levée au stade 3-4 feuilles) qui s’est étalée sur quelques semaines. Elle a coïncidé avec des conditions favorables au vol de géomyze. En revanche, les semis réalisés plus tard en mai ont rencontré des conditions très favorables à la levée et à la croissance rapide des plantes en début de cycle. La période de sensibilité des plantes aux attaques de géomyze a été fortement réduite et l’incidence des éventuelles attaques a été minimisée grâce à une croissance rapide des plantes.

Des dégâts atténués par la protection des semences

Les dégâts en culture ont été notables en 2023, mais l’incidence demeure néanmoins limitée car les semis réalisés avant le 5 mai ont été minoritaires, la majeur partie des parcelles de maïs ayant été semées plus tardivement. De plus, les semis les plus exposés aux géomyzes ont pu bénéficier d’une protection insecticide à l’aide du traitement de semences Lumiposa (s.a. : cyantraniliprole) permettant d’atténuer fortement les attaques et donc de confirmer l’intérêt technique de cette solution.

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