Fertilisation du maïs : ajuster la dose en phosphore et potassium
Les semis de maïs approchent… Il s’agit d’une culture peu exigeante en phosphore et moyennement exigeante en potasse. Pour estimer la dose d’apport en PK, il faut tenir compte de l’analyse de sol, du type de sol et de l’historique de fertilisation.

Calculer la dose de P ou de K sur maïs grain
La dose à apporter sur maïs grain se calcule de la façon suivante :
Dose P2O5 ou K2O conseillée (kg/ha) |
= |
Coefficient multiplicatif des exportations |
x |
Rendement prévu (unités aux normes) |
x |
Teneur en P2O5 ou K2O dans les exportations (kg P2O5 ou K2O par unité de rendement aux normes) |
Pour déterminer le coefficient multiplicatif des exportations, il faut positionner la teneur en P2O5 ou K2O du sol par rapport à l’historique de fertilisation et aux seuils de référence T renforcé et T impasse dans la grille de la figure 1. Les teneurs-seuils en fonction du type de sol sont données dans la figure 2.


Les teneurs en P2O5 ou K2O des exportations de maïs grain sont données dans la figure 3.

Quelle stratégie d’apport ?
Avant tout : la fertilisation starter, un véritable atout sur maïs
En maïs, la localisation d’un engrais starter permet d’apporter le phosphore (élément peu mobile) à proximité de la graine. Cette localisation garantit un apport précoce à la culture et apporte un effet significatif sur la vigueur, même sur des sols correctement pourvus en phosphore.
Dans notre région, la fumure starter revêt un intérêt particulier dans l’accompagnement de la lutte contre les ravageurs du sol. L’effet du starter est très visible sur les touyas, les boulbènes, les limons et les sables, notamment avec la précocification des semis. La dose recommandée s’élève à 130 kg/ha de 18-46 (ou 130 l/ha de 14-48), ce qui permet d’avoir un bon effet starter et évite à cette dose-là des irrégularités de répartition sur la ligne (surtout vrai en solide).
L’engrais starter doit être positionné en dessous du niveau de la graine et à 4-5 cm de la ligne de semis. Un positionnement trop éloigné ne permet pas aux racines de le capter rapidement. Appliquer soigneusement le produit et respecter la distance des socs fertiliseurs à la ligne de semis, qui doit être contrôlée au moins une fois par campagne. Si cette distance est trop faible (moins de 2-3 cm), l’engrais peut être toxique dès que le grain d’engrais est en contact avec le coléoptile.
- moins de 50 U/ha : Engrais starter seul
- de 50 U/ha à 100 U/ha : Engrais starter + 100 U en plein tous les deux ans
- plus de 100 U/ha : Engrais starter + 80 U en plein tous les ans (ou + 100 à 150 U en plein tous les deux ans)
Fumure de fond potasse :
- moins de 30 U/ha : 150 U tous les trois ans
- de 30 U/ha à 70 U/ha : 80 à 150 U tous les deux ans
- plus de 70 U/ha : Engrais starter + 80 à 150 U tous les deux ans
Quel engrais choisir ?
Le choix de l’engrais est particulièrement important pour le phosphore. Seul le réactif qui caractérise leur solubilité permet de les identifier. Cependant, cette solubilité n’a rien à voir avec l’efficacité de l’engrais pour la culture.
Les références expérimentales montrent que :
- Les phosphates caractérisés par leur solubilité dans l’eau et dans le citrate d’ammonium neutre (c’est-à-dire les phosphates d’ammonium et les superphosphates), ainsi que le phosphate bicalcique, sont utilisables dans tous les sols.
- Les scories sont à réserver aux sols acides. Le phosphore qu’elles contiennent y est généralement plus soluble que dans les sols neutres. Leur efficacité sera dans ce cas comparable à celle des formes précédentes.
- Le phosphate alumino-calcique (phospal) donne des résultats contradictoires selon les critères de classement.
- Les phosphates naturels montrent une efficacité toujours inférieure à celle des autres formes.
Les engrais potassiques sous commercialisés sous trois formes chimiques : le chlorure, le sulfate et le nitrate de potassium. Ils ont un comportement identique vis-à-vis du sol et de la plante, quelle que soit leur origine.
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