Des maïs pénalisés par la sécheresse qui murissent rapidement

Le début de cycle du maïs s’est déroulé au régime sec. En production irriguée, les tours d’eau ont dû démarrer tôt, dès 12-15 feuilles. En production pluviale, les impacts du déficit hydrique ont été accentués par les fortes températures de fin juin-début juillet. En conséquence, la majorité des plantes sont de petit gabarit avec des épis courts.

Où en sont les maïs en régime pluvial ?

Dans la plupart des situations, les plantes sont courtes mais présentent toutes 1 voire 2 épis, réduits mais en général bien fécondés (photo 3). La pluie de juillet a été déterminante pour maintenir l’appareil végétatif et le remplissage des grains. Selon les quantités de pluie (carte 1) et la profondeur du sol, le feuillage est plus ou moins desséché et les épis plus ou moins bouchonnés (avortement des grains de la pointe par manque d’eau). A noter que les parcelles ayant fleuri fin juin – tout début juillet peuvent présenter des défauts de fécondation avec des épis lacuneux (photo 1), qui peuvent s’expliquer par une floraison concomittante avec un pic de chaleur (températures > 35°C).

Dans les situations les plus pénalisées (sols superficiels, semis derrière dérobées…), on observe de nombreuses plantes desséchées, sans épi ou avec des petits épis, parfois mal fécondés (épis lacuneux) et systématiquement bouchonnés. Ces parcelles sont déjà récoltées pour la plupart.

L’irrigation décisive cette année pour maintenir le potentiel

Les tours d’eau ont dû être déclenchés très tôt cette année. La plus-value apportée par l’irrigation sera élevée avec de beaux potentiels en place dans les parcelles qui ont pû être correctement irriguées (photo 2).

Les stades progressent vite, attention à bien positionner l’ensilage

La maturation du grain avance même si le feuillage reste vert

Pour les maïs de taille correcte avec des épis bien fécondés et qui poursuivent leur remplissage, c’est l’état d’avancement du grain qui permet de déterminer la date de récolte.

Dans ces situations, le modèle de prévision, basé essentiellement sur des cumuls de températures, est un bon indicateur pour planifier les chantiers d’ensilage. Les fortes températures de la mi-août, combinées à la sécheresse, ont fait progresser très rapidement les grains : le stade optimum de récolte ensilage est atteint voire dépassé dans beaucoup de situations (tableau 1). L’aspect encore vert du feuillage peut être trompeur, attention à ne pas se faire déborder.

les dates indiquées dans ce tableau sont à avancer d’au moins 1 semaine dans les parcelles les plus marquées par le déficit hydrique avec des plantes qui commencent à dessécher. Il est donc plus fiable de compléter ces prévisions par un suivi de la matière sèche (MS) ou à défaut une observation du grain : le stade optimal de récolte en ensilage (32 % de MS) est atteint lorsque les trois états de l’amidon sont présents dans le grain à parts égales (se référer à la grille « Appréciation du taux de matière sèche plante entière par l’observation des grains »).

Cas des parcelles les plus impactées par la sécheresse

Lorsque les maïs ont des très petits gabarits et pas ou peu d’épis, la décision de récolte se prend sur la base de l’observation du feuillage. La plupart des parcelles dans cette situation sont aujourd’hui récoltées.

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