Céréales : un désherbage de rattrapage est possible dans certaines situations avant les apports d’engrais
Afin de préserver le rendement de la culture et optimiser l’efficacité des herbicides, il est préférable de désherber avant le premier apport d'azote quand ces ceux interventions sont à programmer.

En effet, si un désherbage de rattrapage de sortie d’hiver est programmé, mieux vaut privilégier une intervention précoce, pour lever au plus tôt la concurrence des adventices non stimulées par la fertilisation. Etant donné la conjoncture actuelle, des adaptations s’imposent comme proposées ci-dessous.
Cas des parcelles hydromorphes
Les possibilités d’intervention sont restreintes pour intervenir. Le risque de pénaliser durablement la structure du sol est trop importante et doit nécessiter d’attendre le ressuyage du sol. Dans ces situations, lorsqu’une intervention sera possible, la priorité doit être dirigée vers un apport d’azote.
Cas des parcelles accessibles dans les terres plus légères
Dans les situations le nécessitant, un désherbage de sortie d’hiver est à prioriser face à un apport azoté. Il est possible d’intervenir avec un anti-graminées foliaire ou un foliaire à spectre complet dès que les bonnes conditions d’application seront réunies (sols portants ; temps poussant avant et après l’application, amplitude thermique < 15° pour limiter les phytotoxicités et sans chute brutale de température après l’application, bonne hygrométrie).
- Cas de graminées résistantes confirmées : il est malheureusement illusoire de compter sur des efficacités suffisantes des anti-graminées foliaires.
- Cas de relevées de ray-grass : des levées tardives sont constatées cette année dans certaines parcelles. Sur des ray-grass aux stades « pointant à 1-2 feuilles », il est envisageable d’intervenir avec un produit racinaire (exemple chlortoluron), avec un contrôle attendu uniquement sur ces jeunes repousses (vérifier les possibilités règlementaires et selon les herbicides déjà employés sur la parcelle à l’automne).
L’important est d’intervenir sur des adventices jeunes. Plus l’adventice est jeune, plus l’efficacité sera importante. Plus on attend, plus l’efficacité décroit. A partir de début mars, les efficacités chutent fortement (-20 % à -30 % en moyenne). L’idéal est d’intervenir sur fin janvier/mi-février.
Des interventions tardives (fin février / mars) dans de mauvaises conditions réduisent fortement l’efficacité des désherbages de sortie d’hiver, mais ce n’est pas de la résistance.
Message rédigé par ARVALIS-Institut du végétal avec l’appui des techniciens des Chambres d’Agriculture de Charente-Maritime et Deux-Sèvres, OXAGRI, Coopérative de Mansle, Coopérative de Matha, Groupe Isidore, Groupe Piveteau, NEOLIS et Océalia.
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