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Plantation de la pomme de terre - Une conduite en non labour, est-ce possible ?

Dans la majorité des cas, le labour reste la règle pour l’ameublissement profond du sol avant la préparation de printemps réalisée pour la plantation des pommes de terre. Cependant, des travaux ont montré qu’il était possible de conduire des pommes de terre en système non labouré, à condition de décompacter en profondeur le sol.

Tubercules de la variété féculière Kaptah Vandel, tas dans une benne

La pomme de terre est une culture exigeante en termes de préparation de sol. En effet, le sol doit être émietté, ameubli, et dépourvu de cailloux afin d’assurer un bon développement des tubercules. Dans ce contexte, le labour est la solution majoritairement choisie par les producteurs de pommes de terre pour disposer d’un sol ameubli en profondeur pour faciliter le travail des outils de reprise. Une enquête réalisée par ARVALIS – Institut du Végétal en 2001 révélait que 97% des producteurs du Nord de la France cultivaient la pomme de terre en système labouré.

Or, des expérimentations ont démontré que le recours à des outils de préparation de sols performants (herses rotatives, fraises) permettaient d’obtenir des reprises aussi profondes et affinées en situation non labourée qu’en système labouré dans la mesure où un ameublissement profond sans retournement du sol avait été pratiqué durant l’interculture (décompaction) . De ce fait, la productivité et la qualité de production étaient équivalentes entre ces deux systèmes de travail du sol.
Cependant, des précautions doivent être prises par rapport à la gestion des résidus et de la conduite de la fertilisation azotée. Ainsi, la présence de résidus pailleux non décomposés en système non labouré semblerait accroître les risques de contamination en rhizoctone des tubercules. De plus, la présence de ces résidus a tendance à attirer les limaces, et ce d’autant plus si une culture intermédiaire a précédé la pomme de terre. Il est donc recommandé d’assurer un bon broyage et une bonne incorporation des résidus des cultures des précédents.

Enfin, la dynamique des éléments minéraux est différente entre un système en non-labour et un système labouré. Le recours à la méthode COMIFER et aux diagnostics de nutrition azotée (Jubil, Hydro N Tester) est alors vivement conseillé afin d’éviter une sous-estimation des besoins minéraux.

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