Soufre sur céréales : envisager un apport seulement en situations sensibles à la carence
Les cumuls de pluies enregistrés depuis le 1er

Des cumuls de précipitations depuis le début de campagne nettement supérieurs à la médiane sur 20 ans

Les importants cumuls de précipitation depuis le 1er octobre 2024 ont entraîné la lixiviation du soufre, pouvant engendrer des carences en cet élément dans les situations les plus à risque (absence d’apport régulier de produits résiduaires organiques et/ou sols superficiels ou moyennement profonds).
Des apports souvent nécessaires mais à ne pas systématiser partout
Le soufre présente un cycle et une mobilité dans le sol très proches de ceux de l’azote : il se libère par minéralisation et est lixiviable. Les fournitures du sol sont ainsi étroitement liées au type de sol, à la fréquence des apports de matières organiques et au climat de l’automne et de l’hiver. Les besoins des céréales sont quant à eux très faibles jusqu’à la fin du tallage, puis modérés au cours de la montaison ; le sol couvrant généralement une large partie des besoins.
Considérant la pluviométrie très importante depuis l’automne 2024, avec des cumuls dépassant régulièrement les 400 mm, le risque de carence en soufre est élevé dans bon nombre de situations de la région (tableaux 1 et 2). Il sera en effet nécessaire d’envisager une fertilisation soufrée dans toutes les situations ne recevant pas d’apport de PRO réguliers, quel que soit le type de sol, y compris les sols les plus profonds pour lesquels des impasses sont habituellement recommandées. La vigilance devra quant à elle être accrue dans le cas de sols plus régulièrement exposés au risque de carence en soufre, tels que les sols sableux ou les argilo-calcaires.


Pas d’urgence pour réaliser les apports de soufre lorsque ceux-ci sont nécessaires
Il n’y a néanmoins pas d’urgence à réaliser les apports soufrés, la carence ne se déclarant généralement pas avant fin mars/début avril. Rappelons qu’il est possible de la corriger dès visualisation des symptômes au champ et cela, sans perte de rendement jusqu’au stade de 1 nœud ; et qu’en tendance, les céréales 2024/2025 ont été semées assez tardivement et voient leur cycle de développement ralenti par l’excès d’eau prolongé.
Le soufre étant sensible au lessivage, il est recommandé de l’apporter sur une céréale en pleine croissance pour en maximiser la valorisation. Ainsi, lorsqu’un apport soufré est nécessaire, il est préconisé de le réaliser conjointement avec l’azote positionné au stade épi 1 cm.
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