Maïs : une floraison plus précoce qui demande d’anticiper la récolte

Les semis de maïs ont débuté particulièrement tôt cette année en Normandie – parfois dès début avril et jusqu’à la mi-mai. Les levées ont pu être lentes et défavorisées par le manque de pluie dans certains secteurs. La floraison femelle (émission des soies) des maïs est un stade repère clé pour anticiper avec une meilleure précision les dates de récolte fourrage.

Pour des semis de mi-avril - début mai et des précocités adaptées au territoire, les floraisons femelles étaient prévues autour du 14 juillet. Les plus précoces ont commencé début juillet (semis début avril) et iront jusqu’à fin juillet pour les semis de mi-mai.

Identifier la date de floraison femelle avec précision au champ

Les dates prévisionnelles via les modèles s’appuient sur des sommes de températures pour des maïs ayant une levée homogène, un confort hydrique et nutritionnel correct. Sur la région, la floraison a de l’avance par rapport aux vingt dernières années : 10 jours d’avance en moyenne !

Néanmoins, avec les conditions séchantes dès le mois de mai, des hétérogénéités de stades sont observées courant juin avec des écarts entre plantes au sein des parcelles. L’état des sols soufflés et secs a pu également impacter de manière transitoire la biodisponibilité des éléments chimiques. Enfin, selon les secteurs, les incidents climatiques et la profondeur des sols, on peut observer en l’espace de quelques km des maïs à 12-13 feuilles sans ou avec des symptômes marqués de stress hydrique.

Ces éléments peuvent influencer la date d’arrivée du stade floraison femelle de quelques jours, d’où l’importance de l’identifier avec certitude au champ.

A partir de cette date de floraison, il est possible d’avoir une première estimation de la période optimale de récolte : selon la précocité de la variété, il faudra cumuler entre 560°C et 750°C (en base 6-30°C) pour arriver autour du stade 32 % de matière sèche, soit 45 à 70 jours selon les régions et le climat.