Maïs : comment réussir son désherbage de postlevée ?
Face aux levées rapides de graminées (notamment de ray-grass) et à l’apparition de dicotylédones et de vivaces dans les jeunes maïs, le désherbage de postlevée offre des possibilités pour maîtriser ces populations. Le point sur les stratégies alliant efficacité et sélectivité selon la flore dominante.

Avant toute chose : évaluer la situation
En premier lieu, il convient de bien repérer le stade du maïs
Parallèlement, il s’agit d’inventorier précisément la flore en présence
Enfin, il faut évaluer l’impact des interventions déjà réalisées sur la flore présente et à venir. Pour ce qui concerne les herbicides racinaires (chloroacétamides principalement), une humectation minimale du profil est indispensable. Aujourd’hui, trois situations se distinguent dans la région
- Les semis précoces (<
- Les semis plus classiques (10-20
- Les semis tardifs (>

Adapter le programme de postlevée à l’année
Aujourd’hui, des levées de ray-grass liées à un problème d’efficacité de la prélevée ou des relevées récentes sont signalées dans de nombreuses parcelles. Cette adventice est une des plus compliquée à contrôler en maïs. Notre conseil

Les dicotylédones classiques (chénopodes, morelles, amarantes et renouée persicaire) sont bien gérées par les tricétones seules ou associées aux sulfonylurées, même à des stades assez avancés. Il faut être beaucoup plus attentif sur dicotylédones difficiles, type renouée des oiseaux, renouée liseron ou mercuriale. Ces dernières sont peu ou mal contrôlées par les produits de prélevée, lèvent tôt, se développent très rapidement, et sont difficiles à détruire à des stades avancés. Dans les parcelles où ces espèces dominent la flore classique, il ne faut pas hésiter à intervenir avant 2
Dans les situations où rien n’aurait été fait à l’heure actuelle, et que l’on ne suspecte pas de risques liés aux graminées, les flores de dicotylédones peuvent être gérées sur la base de programmes tout en postlevée. Sauf densité très faible, on aura souvent recours à deux applications pour gérer l’échelonnement des levées. On pourra se baser sur les propositions de la figure
Pour en savoir plus, consultez le dépliant «
Au vu des conditions sèches actuelles, un ou deux binages pourraient se révéler très efficaces pour le désherbage des dicotylédones, voire des graminées. En présence de vivaces, on évitera le passage d’outils mécaniques qui tendent à multiplier les organes de reproduction végétative.
Et en cas de vivaces ?
En cas de présence de vivaces, on préfèrera en général dissocier leur gestion de celles des annuelles, graminées et/ou dicotylédones, pour des raisons d’efficacité et de sélectivité. En effet, l’efficacité sur vivaces est conditionnée par des interventions sur des stades développés et, après 6
- En cas de dominance liserons
- Sur chardons, intervenir avec du clopyralid (Lontrel) sur jeunes chardons jusqu’à la dose AMM (bonne sélectivité), avec possibilité de le mélanger avec les autres produits de postlevée.
Applications en postlevée : les risques à éviter
La pénétration des substances actives est favorisée en conditions poussantes le jour de l’application, mais l’efficacité et la sélectivité seront optimales si ces conditions sont également réunies au cours des journées qui encadrent l’application.
Le risque de phytotoxicité sur le maïs est augmenté si les conditions sont stressantes après l’application. Le tableau

> Au-delà de 6
> Traiter des maïs en bon état, notamment avec des herbicides de type auxinique ou sulfonylurée,
> Le traitement doit impérativement s’effectuer alors que l’hygrométrie est élevée (au moins 65
> Éviter de traiter avec des auxiniques ou des sulfonylurées si la météo des jours qui suivent l’application prévoit des températures minimales inférieures à 10°C et des maximales supérieures à 25°C. L’attention doit être redoublée vis-à-vis des températures dans les sols noirs riches en matières organiques qui exacerbent les écarts de températures.
> Tous les produits n’ont pas les mêmes exigences vis-à-vis de la qualité de pulvérisation. Une certaine souplesse existe pour les systémiques qui peuvent s’utiliser à volume réduit et/ou avec une granulométrie plus importante pour limiter la dérive. Les produits de contact (bentazone, pyridate) requièrent en revanche une qualité de couverture de la cible plus importante. Préférer des volumes supérieurs à 100
> Éviter les mélanges tricétone + auxiniques + sulfonylurées. Les risques de phytotoxicités sont accrus.
> Limiter l’usage d’adjuvants aux cas particuliers recommandés par les fabricants.
Consulter toujours l’étiquette pour les conditions d’emploi spécifiques du produit et vérifier les possibilités de mélange
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