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Sécheresse : des capacités de compensation de rendement différentes selon les céréales à paille

Les mécanismes de lutte contre les céréales à paille contre le déficit hydrique diffèrent. Certains présentent des capacités de compensation de rendement très élevées, à l'instar du blé tendre. D'autres comme l'orge d'hiver ont développé une stratégie d'évitement en réalisant la majorité de leur cycle avant l'installation de stress hydriques marqués.

Sécheresse : de bonnes capacités de compensation chez le blé

Les céréales à paille présentent entre elles des différences de tolérance au manque d’eau qui s’expliquent par des aptitudes d’enracinement  ou par des capacités de compensation variables entre les composantes de rendement, ou encore par une adaptation inégale au stress hydrique.

Le blé tendre présente de multiples capacités de compensation à travers les composantes de rendement successives, ce qui lui confère une bonne résistance au stress hydrique. Le blé dur est moins performant. En effet, une perte de talles pendant la montaison sera moins tamponnée par la fertilité épi que pour le blé tendre. De plus, dans certains contextes le stress hydrique courant montaison peut favoriser l’installation de la fusariose du plateau de tallage, ce qui peut conduire à un échaudage important en cas de déficit hydrique pendant le remplissage des grains.

Le cycle de développement de l’orge de printemps est court, ce qui ne lui permet pas de compenser par la fertilité épi un manque d’épis. Par conséquent, les périodes de tallage et de montaison sont cruciales pour assurer le rendement. De plus, l’enracinement des céréales de printemps est plus superficiel que celui des céréales d’hiver. L’orge de printemps a donc une capacité d’extraction d’eau du sol plus faible que le blé ou l’orge d’hiver.

Enfin, l’orge d’hiver présente des capacités de compensation limitées, mais bénéficie d’une grande précocité qui lui permet de réaliser la majorité de son cycle avant l’installation de stress hydriques forts.

Il existe également des différences entre variétés au sein d’une même espèce, liées à des différences de comportements stomatiques, d’élaboration du rendement ou de précocité, mais elles sont encore mal comprises et font l’objet de recherches pour permettre la sélection de cultivars plus résistants au déficit hydrique.

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