Céréales : les stades épi 1 cm devraient s’étaler jusque fin-mars

Les semis de blé dur de mi-octobre ont dépassé ou sont tout juste au stade épi 1 cm selon les variétés, et cela dans les trois secteurs. Pour les semis de début novembre, les prévisions s’orientent vers un stade épi 1 cm vers début à mi-mars.

Concernant le blé tendre, pour les semis du 20 octobre, les stades épi 1 cm sont attendus vers fin février pour Izalco CS et Prestance, et plutôt autour de la première décade de mars pour KWS Ultim.

Les orges semées le 20 octobre vont atteindre quant à elles les premiers stades épi 1 cm sur la période fin février/début mars pour LG Zebra, et plutôt début à mi-mars pour Idilic.

Attention aux prévisions de stades sur le blé dur

Cette année encore, un déphasage entre croissance (élongation et état du feuillage) et développement (succession des stades), est observé.  Il y aura donc un stade épiaison un peu plus tardif en blé dur par rapport au blé tendre à date de semis équivalente, ce qui est rarement le cas en climat classique. Il est donc nécessaire de faire attention cette année à la sortie des feuilles pour éviter de démarrer trop tôt une protection contre les maladies si cela s’avérait utile.

En effet, les blés durs semés entre mi-octobre et mi-novembre se redressent et paraissent très développés avec des développements ressemblant à des stades 1 nœud (avec des épis entre 2 et 5 cm du plateau de tallage et 1 nœud visible).

Or, cela n’est pas du tout le cas, ils sont à peine à la transition florale, stade de développement qui s’observe généralement au stade épi 1 cm – il y a donc 1 feuille de plus que la normale, les stades sont donc décalés d’une feuille. Sur ces situations (semis d’octobre et de novembre) il est important de vérifier que le stade 2 nœuds correspond à la F2 définitive pointante avant d’envisager une protection fongicide si elle s’avérait nécessaire.

Qu’en est-il du risque maladies ?

Sur les blé dur et blé tendre, nous observons, pour le moment, peu de maladies, à l’exception de quelques présences de rouille brune. 
La rouille brune se conserve sur les repousses de céréales, qui ont été importantes cette année en faveur d’un automne doux et humide. Ces repousses constituent le réservoir initial à l’automne. L’hiver a été favorable au développement de cet inoculum du fait de la présence d’eau libre combinée à un temps relativement doux. La suite de la campagne sera déterminante sur l’expansion de la maladie. Sur les situations déjà identifiées il convient d’observer les parcelles à partir de 2 nœuds en priorisant les situations à risque : semis précoces et variétés notées 6. Ces dernières années, la rouille brune a tendance à arriver tôt, il convient donc d’être vigilant dès le stade deux nœuds de la céréale.
Un fond d’helminthosporiose peut se manifester également sur les semis d’orge d’hiver les plus précoces, notamment sur variété sensible (LG Zebra).


De gauche à droite : helminthosporiose sur orge ; rouille brune sur blé tendre.