Blé dur : des situations très précoces ou très tardives selon les secteurs

Le climat a été sec en septembre et jusque mi-octobre. La pluie est ensuite revenue de façon progressive sur fin octobre. Le 6, 7 et 8 novembre, un très gros épisode pluvieux (50 à 100 mm en trois jours) a perturbé l’ensemble des chantiers de semis. Il existe, donc cette année, deux grosses périodes d’implantation, avant et après cet épisode pluvieux, ainsi que des situations très précoces ou très tardives selon les secteurs :

• Autour du 15-20 octobre : notamment dans le Gers et une partie de la Haute-Garonne. Les sols étaient secs, avec une légère fraîcheur en profondeur. Ces blés durs ont levé assez vite grâce à la douceur, généralement en moins de sept jours ; ils sont aujourd’hui au stade tallage.
• Autour du 25 octobre au 5 novembre : c’est la période qui regroupe le plus de chantiers de semis, quasiment dans toutes les situations, mais un peu moins dans l’Aude. Les conditions de semis étaient bonnes, les blés durs ont levé rapidement, en moins de dix jours. Ils sont aujourd’hui au stade 3 feuilles.
• Autour du 15 au 20 novembre : dans des conditions correctes, mais parfois dans des sols gras et pas complétement ressuyés. Ces blés sont entre levée et 1 feuille aujourd’hui.
• Des semis plus tardifs ont été réalisés entre le 28 novembre et début décembre.

Il reste encore des parcelles à semer en blé dur, entre 2 et 5 % selon les secteurs. Dès que les conditions de ressuyage sont optimales, il est encore possible de semer du blé dur tardivement en décembre et janvier. A ces dates, la qualité d’implantation joue énormément sur le potentiel mis en place : mieux vaut donc soigner cette étape.

En résumé, les stades s’échelonnent donc de germination à 1 talle pour les blés durs les plus avancés. Les dates de semis précoces affichent une avance importante car les températures étaient douces.

Les interventions de désherbage réalisées en post semis – prélevée sont nombreuses et ont pu entraîner quelques marquages selon les situations en fonction de l’intensité des pluies, du type de sol, de la qualité d’implantation.
 

Les levées de ray-grass sont très importantes. Il convient donc d’imaginer une première intervention, ou de compléter le désherbage de prélevée par une intervention de postlevée si la pression ray-grass est importante dans la parcelle.
 

Un désherbage de postlevée précoce avec un herbicide racinaire à base chlortoluron est le plus efficace. Les solutions à base de prosulfocarbe ou flufénacet sont possibles mais moins efficaces sur les ray-grass ayant dépassé 2-3 feuilles. Cette intervention est à prévoir dès que possible à partir du stade 2 feuilles du blé, sur les parcelles à problème ray-grass non protégées en prélevée ou nécessitant une double application d’automne.
 

Il est possible, pour contrôler la pression pucerons, en postlevée, de réaliser un seul passage avec l'herbicide et l’insecticide, selon les mélanges réglementairement possibles.