Résultats d’essais

Blé dur : comment se comportent les variétés face aux maladies en région Ouest-Océan ?

Retrouvez le bilan parasitaire de la campagne blé dur 2022/2023 ainsi qu’une analyse pluriannuelle du comportement des variétés face aux maladies dans l'Ouest-Océan.

Parcelle d’essai sur le comportement des variétés de blé dur vis-à-vis des maladies en 2023 dans l'Ouest Océan

Nuisibilité de l’année : assez faible et arrivée tardivement

En 2023, la nuisibilité globale des essais variétés s’établit à 7 q/ha. Elle est inférieure à la moyenne pluriannuelle, qui est autour de 11 q/ha. En effet, les maladies du feuillage ont été assez discrètes : la septoriose a significativement progressé en blé tendre mais s’est peu exprimée en blé dur. L’essentiel de la nuisibilité est due aux attaques tardives de rouille brune. La rouille jaune quant à elle est restée le plus souvent discrète, notable uniquement sur variétés sensibles. Les fusarioses (fusarium ou microdochium) que l’on a pu craindre en raison des pluies annoncées à la floraison ne se sont finalement pas manifestées, stoppées par le retour rapide d’un temps très sec.

Figure 1 : Pertes de rendement en l'absence de protection contre les maladies - Essais variétés blé dur ARVALIS, Le Magneraud (17)

Figure 1 : Pertes de rendement en l'absence de protection contre les maladies - Essais variétés blé dur ARVALIS, Le Magneraud (17)

Comportement des variétés face aux maladies en pluriannuel

En blé dur, le choix variétal est un levier primordial de lutte contre les maladies fongiques. Même si elles ne sont pas totales, les résistances variétales peuvent constituer des protections très efficaces contre la plupart des maladies fongiques présentes en France.

Malheureusement, même si la sélection progresse, à ce jour, aucune variété ne cumule un niveau suffisant de résistance à l’ensemble des maladies, et notamment aux maladies des épis, pour permettre de se passer de protection fongicide sans risquer des pertes de rendement ou de qualité. Pour tirer le meilleur des résistances variétales, il convient de raisonner le choix de sa variété en fonction des principaux risques parasitaires de la parcelle. Ce choix doit permettre de diminuer le nombre et/ou les doses de traitements fongicides sans hypothéquer la récolte en quantité et en qualité.

Voici le classement pluriannuel des variétés selon leur écart de rendement entre les parcelles traitées fongicides et non traitées fongicides. Si l’écart est faible, cela indique que la variété fait un résultat pratiquement similaire qu’elle soit traitée ou non traitée fongicides et qu’elle est moins sensible aux maladies. A l’inverse, si l’écart est fort, cela indique que la variété réalise un très mauvais résultat en parcelles non traitées et qu’elle est globalement sensible aux maladies présentes cette année.

RGT Voilur et Canaillou s’illustrent avec une nuisibilité très faible, leur comportement contre les rouilles et la septoriose sont d’un bon niveau. Dans les variétés légèrement mieux que la moyenne, on retrouve RGT Kapsur, RGT Soissur, Casteldoux et Formidou. La nouveauté Rocaillou présente un comportement similaire pour sa première année dans le réseau.

A l’inverse, les variétés en retrait sont sans surprise Miradoux et Relief, rejointes par RGT Belalur et Platone qui semblent plus sensibles globalement aux maladies que ses concurrentes. Non visible sur ce graphique, Casteldoux reste la variété la plus sensible et la moins bonne en rendement traité. Anvergur et RGT Belalur sont proches de la moyenne.

Sans surprise, Miradoux et Relief sont les plus sensibles.

Figure 2 : Ecarts de rendement Traité-Non Traité – Résultats Ouest Océan pluriannuels - En % de la moyenne générale annuelle

Figure 2 : Ecarts de rendement Traité-Non Traité – Résultats Ouest Océan pluriannuels

 

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