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Maladies des céréales à paille - Adapter le programme fongicide au contexte parasitaire de l'année

Les programmes fongicides construits a priori doivent être ajustés en fonction du contexte parasitaire de l'année, et plus particulièrement du climat. Pour vous aider à bien positionner vos traitements, des outils existent  afin d'adapter votre stratégie à la réalité des risques.

Maladies des céréales à paille : des outils à votre disposition

Etablir un programme fongicide a priori est à la base de toute stratégie de lutte contre les maladies fongiques des céréales à paille. Mais il faut savoir l'adapter au contexte parasitaire de l’année. Des modèles agro-climatiques, des outils d’aide à la décision, et des Bulletins de santé du végétal sont à votre disposition pour vous aider à bien positionner vos traitements.

Le climat détermine directement le risque d'apparition d'une maladie donnée. A titre d’exemple, des pluies répétées durant la phase de montaison favorisent le développement de la septoriose et la contamination rapide des étages supérieurs du blé. De même, la persistance d’un temps humide durant la floraison augmente le risque d’apparition des fusarioses des épis. Enfin, de manière générale un temps doux et humide durant l’automne et l’hiver sont favorables à la grande majorité des maladies du blé. Les ajustements en cours de saison sont possibles grâce à des outils d’aide à la décision comme FONGISCOPE®, des modèles agro-climatiques tels que TOP qui permet de préciser le risque climatique de l’année en début montaison pour le piétin-verse ou SEPTO-LIS® qui permet de compléter utilement les observations pour positionner au mieux l’intervention contre la septoriose. Le suivi régulier des Bulletins de Santé du Végétal est également une aide précieuse.

Décider d’une intervention fongicide

Pour décider si une intervention se justifie et positionner au mieux les traitements, ARVALIS – Institut du végétal a mis au point des seuils d’intervention pour les principales maladies rencontrées sur céréales à paille. Ces seuils tiennent compte de la sensibilité variétale. Retrouvez ces seuils d’intervention dans le guide Choisir et décider 2 de votre région.

Eviter l’apparition de résistances

Diversifier les modes d’action et les substances actives reste le principe de base de la gestion des risques de résistance. Le piège serait de tomber dans la facilité en recourant systématiquement aux nouvelles molécules les plus efficaces. Les souches résistantes apparaitraient alors rapidement ce qui compromettrait l'efficacité du produit. A titre d'exemple, il est vivement conseillé de ne pas dépasser une application de SDHI par campagne pour bénéficier de l'efficacité de cette famille de produit le plus longtemps possible. Une autre stratégie efficace contre les résistances consiste à associer des produits à action complémentaire. Le spectre d'action du traitement étant élargi, le risque d'apparition de souches résistantes au sein d'une population diminue. Mais attention, vérifiez au préalable que ces produits sont bien compatibles.

Recommandations d’ARVALIS
  • Raisonner le positionnement des interventions en fonction du développement des maladies grâce à des méthodes fiables d’observation et de suivi de l’épidémie (modélisation puis symptômes).
  • Limiter le nombre d’applications chaque saison avec des matières actives de la même famille (caractérisées généralement par une résistance croisée positive).
  • Diversifier les modes d’action en alternant ou en associant les molécules dans les programmes de traitements, pour minimiser le risque de développement de résistance.
  • Recourir lorsque cela est possible et utile aux fongicides multisites, moins susceptibles de sélectionner des populations résistantes, en particulier sur septoriose.

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