Vers plus d’interactivité dans l’épidémio-surveillance
Depuis la mise en place des Bulletins de Santé du Végétal (BSV) en 2009, les technologies ont beaucoup évolué. Elles représentent aujourd’hui des opportunités mobilisables à chaque étape de leur élaboration ou une nouvelle façon de communiquer sur l’analyse du risque sanitaire auprès des agriculteurs.
L’épidémio-surveillance nécessite une forte réactivité dans le processus de valorisation des données collectées au champ. Elle mobilise la collaboration d'un très grand nombre d'acteurs, sur des milliers de données, pour produire un BSV en 3‐4 jours.
Le numérique apporte des gains à toutes les étapes de la production des BSV. La mobilité augmente la contribution en faisant gagner du temps et en élargissant le réseau à de nouveaux publics.
Les API (Application Programming Interface) facilitent les échanges de données et permettent de fédérer les nouvelles sources d’information collectées, sous réserve de posséder les consentements associés. Ces bases de données consolidées sont un vivier pour expérimenter de nouvelles méthodes de fouille (data science) et créer de nouvelles connaissances (modèles de prévisions des risques).
Enfin, le web et les nouvelles générations d’application de visualisation de données (DataViz) offrent un gain de temps dans l’analyse et l’affichage des informations. Ils permettent une interactivité qui fait défaut avec les formats de communication actuels, et autorisent un rendu quasi en temps réel.
Ainsi, les agriculteurs pourraient à l’avenir contribuer massivement à l’écosystème Vigicultures®, portail principal en grandes cultures, depuis leur téléphone et sans ressaisies. Ils pourraient également être alertés par des notifications et bénéficier de synthèses interactives issues de tous les réseaux de surveillance des cultures en temps réel.