Articles et actus techniques

Améliorer la tolérance du blé aux fortes températures

Des chercheurs de l’Université d’Adélaïde (UA), en Australie, ont identifié deux zones du génome du blé responsables de la tolérance au stress thermique chez certaines populations descendant de la variété Waagan. L’une paraît reliée au poids des grains tandis que l’autre semble concerner la fertilité des épis, donc la tolérance au stress pendant la méiose. Cette découverte ouvre la perspective d’amélioration de la tolérance variétale aux fortes températures pour les blés français.

Stérilité, méiose : un épi de blé tendre déformé

Avant que les sélectionneurs puissent s’emparer de cette piste, ARVALIS « défriche le terrain » avec trois étapes : étudier la diversité génétique sur ces zones pour les variétés cultivées en France, tester les populations (de printemps) tolérantes australiennes en France et introduire par croisement les gènes australiens dans les variétés françaises.

Dès cet automne 2022, ARVALIS caractérise la diversité génétique de la zone liée à la fertilité des épis pour 400 variétés françaises : 300 variétés de blé tendre et 100 variétés de blé dur. 

En 2024 et 2025, le temps de multiplier les semences, l’institut va mesurer les performances agronomiques de différentes lignées de blé australiennes tolérantes à la chaleur, en conditions contrôlées et en plein champ. En conditions contrôlées, le stress thermique sera appliqué à différents stades : méiose ou début de remplissage du grain. La tolérance aux fortes températures de ces populations sera comparée à celle de quelques dizaines de variétés françaises. 

Enfin, ARVALIS et l’UA comptent introduire par croisement le caractère de tolérance au stress thermique à méiose dans quatre variétés adaptées aux conditions françaises mais sensibles au stress thermique, avant de tester les lignées d’hiver obtenues en conditions contrôlées.

Parallèlement, l’UA va identifier précisément le ou les gènes responsables de la tolérance à méiose dans la zone qui en contient 45 . Pour ce faire, les chercheurs vont cartographier plus finement la zone, puis créer des mutations pour tester chaque gène un par un.

Réagissez !

Merci de vous connecter pour commenter cet article.

Se connecter
Ou connectez-vous avec
Pas encore inscrit ?
Créer un compte
Mot de passe oublié

Un email vous sera envoyé pour réinitialiser votre mot de passe.