Résultats d’essais

Biodiversité - Les entomophages volants montrent de meilleures performances sur pucerons des céréales

Les entomophages peuvent être divisés selon leur mode de circulation : les auxiliaires qui vivent au sol ou épigés (carabes…) et les auxiliaires volants (syrphes, chrysopes…). Quels auxiliaires sont plus efficaces sur les pucerons des céréales ? Sont-ils efficaces partout dans la parcelle ? Les aménagements de bordures influent-t-ils sur la prédation / parasitisme ? Premiers éléments de réponse issus des expérimentations en Picardie, Centre / Ile de France et Rhône-Alpes.

Prédateurs de pucerons : les syrphes plus efficaces que les carabes

Les premières expérimentations ont permis d’évaluer les services rendus par les entomophages en grandes cultures et notamment, sur les pucerons des céréales. Les entomophages volants semblent plus efficaces que les auxiliaires épigés pour la prédation / parasitisme des pucerons.

La prédation / parasitisme exercée par les auxiliaires épigés a tendance à se localiser sur le bord de la parcelle. A l’inverse, la prédation / parasitisme par les auxiliaires volants semble s’exercer sur l’ensemble de la parcelle avec un léger gradient d’efficacité au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la bordure. L’essentiel de la disparition des pucerons a lieu dans les 15 premiers jours et atteint rapidement les 90 % de pertes en présence d’auxiliaires volants.

L’aménagement de bordure (haies, bandes enherbées) jouerait ainsi un rôle dans le service rendu par les auxiliaires. Les auxiliaires épigés semblent améliorer leurs performances en présence de bordures aménagées. Les auxiliaires volants se révèlent aussi plus efficaces en présence d’aménagements de bordures sauf à leur proximité immédiate (effet perturbateur sur le vol ?). Une deuxième année d’essai doit permettre de mieux cerner cet effet voire d’étudier d’autres facteurs environnementaux (culture en place, conduite de l’agriculteur, paysage…).

Ces résultats sont à confirmer par une deuxième année d’essais car certains sites comme en Rhône Alpes ne présentent aucune différence significative. 

Expérimentation : un dispositif d’exclusion et d’exposition
Pour évaluer le service rendu des entomophages, des pièges exposant des pucerons ont été mis en place dans 3 régions : Ile de France, Picardie, Rhône-Alpes, sur 7 parcelles. Les pièges ont été conçus de façon à permettre d’identifier par comparaison le rôle de deux groupes d’auxiliaires que sont les auxiliaires épigés (carabidae, staphylins, araignées) et les auxiliaires volants (syrphes, parasitoides). Les pièges sont disposés à différentes distances dans la parcelle : 5 m, 30 m et 70 m. Des pucerons (Sitobion avenae) sont introduits dans les différents dispositifs et un suivi des populations est mis en place par comptage régulier. Deux sessions d’expérimentation ont été organisées, les suivis durant 2 à 3 semaines.

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