ARVALIS, acteur de la transition agroécologique de la région Grand-Est

Trois pistes d’innovations agroécologiques pour le Grand-Est

Le 12 mars 2024 s’est tenu, dans le cadre du projet européen SIMONE, le lancement du living lab France Grand-Est à la station de recherche et d’expérimentation de Saint Hilaire-en-Woëvre d’ARVALIS. Durant cette journée, Pascaline Pierson, ingénieure régionale Lorraine chez ARVALIS et coordinatrice du projet SIMONE, a présenté les trois principales pistes de recherche du living lab retenues pour le territoire du Grand-Est : la gestion des adventices dans le cadre de la diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires, la nutrition des plantes en lien avec la fertilité des sols et l’implantation des cultures dans un contexte de changement climatique. Les agriculteurs participant au living lab Grand-Est s’engagent à réaliser des tests à la ferme sur une, deux ou trois de ces innovations agroécologiques systémiques.

Des ateliers de co-création pour définir les contours d’une transition agroécologique territorialisée

Chaque participant a eu l’opportunité d’exprimer ses attentes vis-à-vis du projet européen SIMONE et de réaffirmer son intérêt pour les trois problématiques ciblées, en lien notamment avec la mise en œuvre d’une agriculture de conservation des sols (ACS). En outre, des ateliers de co-création ont été organisés pour identifier les parties prenantes à impliquer dans le living lab France Grand-Est comme le Parc Naturel de Lorraine, des communautés de communes... Les agriculteurs y ont aussi décrit leurs systèmes de culture actuels et les leviers agroécologiques qu’ils souhaitent mettre en œuvre. Enfin, ils ont identifié collectivement les indicateurs pour évaluer l’effet de combinaisons de ces leviers agroécologiques à l’échelle d’un système ; par exemple sur le temps de travail et sur les coûts de production.

Des essais in situ prévus dès 2024

Le projet européen SIMONE prévoit la création de protocoles d’essais individualisés pour chacun des agriculteurs impliqués. Ces derniers seront décisionnaires tant des surfaces (micro-parcelles, bandes, parcelles entières) que de l’itinéraire technique ; ainsi ils prennent pleinement en charge l’adoption des changements. Les agriculteurs-testeurs seront accompagnés par des conseillers agricoles dans la réalisation d’un diagnostic Systerre® qui permettra l’évaluation des indicateurs sélectionnés lors de chaque campagne.

Le prochain rendez-vous du living lab France Grand-Est est prévu en juin, chaque agriculteur y exposera ses perspectives d’expérimentation pour un démarrage des essais dès la campagne prochaine. Enfin, l’ensemble des parties prenantes agricoles et non-agricoles du living lab France Grand-Est se retrouveront cet automne pour échanger sur le choix des indicateurs, sur les objectifs du living lab ainsi que sur sa portée et son impact potentiels sur le territoire.