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Engrais : valoriser les sources d'azote organique

En substitution de l’azote minéral, la fertilisation des cultures peut s’appuyer sur l’azote organique. Où le trouver ? Comment le valoriser ? Jean-Pierre Cohan, responsable de l'équipe fertilisation chez ARVALIS - Institut du végétal fait le point sur cette alternative.

Deux sources d'azote organique : les produits résiduaires organiques et les légumineuses

Des engrais minéraux toujours plus chers, des risques de transferts de nitrate en dehors des parcelles agricoles… autant de raisons qui motivent à rechercher d’autres sources d’azote que l’azote minéral. De nombreux travaux visent ainsi à concevoir des systèmes de production plus autonomes vis-à-vis des engrais minéraux tout en maintenant le niveau de productivité, aussi bien en rendement qu’en qualité.

À cette problématique, la valorisation de l’azote organique s’impose comme une alternative intéressante. Cet azote organique peut provenir de l’épandage de produits résiduaires organiques (Pro) ou de l’introduction de légumineuses dans le système de culture.

Les Pro regroupent les effluents d’élevage, les effluents agro-industriels (vinasses de sucrerie de betterave…) et les effluents urbains (boues de station d’épuration, composts…). Caractériser leur composition est un préalable important pour adapter les doses et dates d’apports à la culture réceptrice.

Pour les légumineuses, il existe plusieurs façons de les introduire dans les rotations. La plus connnue et la plus simple consiste à les implanter en tant que culture principale et de jouer sur leur effet « précédent ». Elles peuvent également être introduites sous forme de cultures intermédiaires pendant l’interculture avec l’espoir qu’elles restituent à la culture suivante une bonne partie de l’azote qu’elles ont accumulé.

Une mise à disposition progressive et partielle

L’azote organique est cependant plus compliqué à manipuler car cette forme d’azote n’est pas directement disponible pour les plantes, contrairement à l’azote minéral. Une phase de « minéralisation » est nécessaire : au cours de ce processus, les microorganismes du sol transforment l’azote organique en azote minéral. Cette minéralisation est plus ou moins longue selon la nature du produit organique et les conditions pédoclimatiques. De fait, la mise à disposition de l’azote minéral issu de cette minéralisation est progressive et partielle. Ce point reste vrai qu’il s’agisse de Pro ou de résidus de végétaux enfouis.

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