Charbon nu sur orge : pas d’impact sur la récolte mais vigilance pour les prochains semis
Des rachis seuls et des masses noires sur les épis d’orge : tels sont les symptômes typiques du charbon nu. Ce pathogène ne présente pas de risque de toxicité et les parcelles touchées peuvent être récoltées sans souci. Mais il faudra être vigilant pour les prochains semis, notamment en semences fermières.

Le charbon nu ne se transmet que par la semence. Comme aucune solution de rattrapage n’existe en culture, il conviendra de ne pas utiliser les parcelles contaminées pour ses futures semences.
Cette maladie était par le passé grave
Des pertes de rendement contenues et une absence de toxicité des lots
Les épis atteints étant entièrement stériles, la perte de rendement est proportionnelle au nombre d’épis charbonnés, qui oscille actuellement dans les parcelles atteintes entre 1 et 10
Observer les épis des futures semences
Les enveloppes des graines sont remplacées par des masses noirâtres composées de spores pulvérulentes noires. Les épis infestés sont issus de semences contaminées, seule source de contamination.
Après une pluie, un vent fort, les spores sont dispersées, ne laissant que des rachis nus (un peu moins faciles à observer).
Les spores émises vont se déposer dans les fleurs des plantes saines. Elles germent et le mycélium qui en est issu va se loger dans l’embryon des graines en formation. La contamination étant interne, les grains contaminés ne se distinguent pas visuellement des grains sains.
Les contaminations à floraison sont favorisées par un temps humide et une température variant de 16 à 22°C, avec une température optimale de germination des spores à 18-20°C. Ces conditions peuvent expliquer que certains lots ont exprimé plus de symptômes cette année à la suite du printemps 2024.
L’observation des épis est donc la méthode la plus efficace pour détecter la présence de cette maladie.
A noter qu’une parcelle avec du charbon nu peut contaminer les parcelles voisines au stade floraison.


Traitements de semences : attention aux résistances fongicides
La transmission par la semence étant la seule voie d’infection, le contrôle de cette maladie passe par l’utilisation d’un traitement de semences efficace.
Avec le fludioxonil, ou des triazoles comme le prothioconazole, aucune perte de sensibilité n’a été observée. En revanche, quelques inquiétudes peuvent être émises côté SDHI, d’autant plus que les traitements de semences restants ne semblent pas éradiquants pour Ustilago nuda.
La résistance de ce champignon aux SDHI n’est pas nouvelle
En 2024, 97
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Avec la fin d’approbation du fludioxonil annoncée pour le 30/09/2026, le suivi des résistances et l’étude de nouvelles solutions sont essentiels pour orienter au mieux les préconisations sur charbon nu et éviter une recrudescence de cette maladie dans les années à venir.
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