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Prix de l’azote & blé tendre : comment préserver la performance technico-économique de la culture ?

Dans un contexte de prix des engrais élevés, une réflexion s’impose pour optimiser la rentabilité technico-économique de la culture de blé pour la campagne 2022-2023.

Deux hommes photographient la végétation pour estimer l'indice foliaire du blé tendre - bilan azoté en sortie d'hiver et préconisation des apports de fertilisation

Le calcul des marges, en fonction de différents scénarios de prix de ventes et de coûts des intrants, permet d’appréhender le contexte économique pour faciliter la prise de décision.

Figure 1 : Marge complète du blé tendre en €/ha en fonction du prix de la céréale en 2023 et du prix des inputs 2023
Figure 1 : Marge complète du blé tendre en €/ha en fonction du prix de la céréale en 2023 et du prix des inputs 2023

Un prix bas de ventes des récoltes de l’ordre de 250 €/t entraîne des difficultés à réaliser des marges positives sur les trois scénarios d’évolution des prix des intrants. En revanche, avec un prix autour de 300 €/t, une marge positive est réalisable quel que soit le scénario.

Cette année, le ratio prix du blé sur prix de l’azote (figure 2) peut être intéressant à calculer pour optimiser la profitabilité économique de la culture.

Figure 2 : Calcul du ratio prix du blé / prix de l’azote pour évaluer l’intérêt à l’ajustement de la dose
Figure 2 : Calcul du ratio prix du blé / prix de l’azote pour évaluer l’intérêt à l’ajustement de la dose

Par exemple, pour le blé tendre, un ratio inférieur à 1 peut amener à ajuster la dose X d’azote afin de faire baisser les coûts de productions. Cet ajustement, si nécessaire, doit être mené en maintenant la réussite technique de la culture.

Tableau 1 : Exemple d’ajustement pour permettre de conserver la rentabilité technico-économique de la culture de blé tendre dans le contexte de l’année
Tableau 1 : Exemple d’ajustement pour permettre de conserver la rentabilité technico-économique de la culture de blé tendre dans le contexte de l’année

L’apport d’azote doit être idéalement positionné pour coller au plus proche des besoins de la culture :

  • Piloter au tallage (impasse ou pas) et en fin de cycle pour affiner les besoins au potentiel ;
  • Viser les périodes de pluie, même si cela conduit à anticiper les apports de 10-15 jours en début de cycle et de 7 jours en fin de cycle.

Dans le cas d’un ajustement de la dose d’azote nécessaire, il faut prendre en compte certaines préconisations pour limiter un effet préjudiciable sur la réussite technique. En cas de diminution de la dose :

  • De 20 à 40 kg N/ha : viser une impasse au tallage.
  • Au-delà de 40 kg N/ha : cibler un potentiel réduit / abaisser le potentiel en réalisant des impasses en début de cycle.
  • Raisonner les impasses : s’il y a un risque de carence très fort, accompagner la culture quand même !

Les différents scénarios sont évolutifs dans un contexte économique très changeant. Le raisonnement doit être mené au cas par cas, en fonction de la situation de chaque exploitation et du type de cultures présentes. 

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