Les Vrai/Faux des fourrages - Oui, faire un déprimage améliore la qualité de la prairie
Le déprimage consiste à exploiter tôt en sortie d’hiver, avant que la croissance de l’herbe n’ait vraiment démarré, les prairies destinées en priorité à la fauche tardive. En consommant l’herbe d’hiver et en favorisant le tallage, cette pratique permet d’améliorer la qualité de l’herbe récoltée ou pâturée au printemps.
Favoriser le tallage et les repousses
En favorisant l’accès à la lumière du plateau de tallage, le déprimage permet d’augmenter le nombre de talles émises par les graminées et favorise la croissance des jeunes feuilles. Les légumineuses vont également profiter de la lumière pour redémarrer.
Ce pâturage précoce favorise les repousses et améliore la qualité des prairies de fauche. Dans le cas des parcelles pâturées, le déprimage freine les espèces les plus précoces et créé un décalage de pousse entre parcelles. Cela apporte de la souplesse dans la gestion du pâturage et le choix des parcelles à faucher.
En sortant tôt les animaux au pâturage, le déprimage permet d’économiser sur les stocks de fin d’hiver. Enfin, il favorise la flore prairiale en contrôlant certaines adventices indésirables, notamment les dicotylédones annuelles.
Le déprimage doit s'interrompre dès que la quantité d’herbe est suffisante dans les autres parcelles destinées au pâturage (8 à 10 cm de hauteur herbomètre) (© RMT prairie demain).
Le déprimage en pratique
- Déprimer en priorité les parcelles destinées à la fauche tardive (foin). La production des prairies pâturées ou de fauche précoce peut être moindre après un déprimage.
- Commencer, dans la mesure du possible, avant que la croissance de l’herbe n’ait vraiment démarré, en fin d’hiver, dès que la portance le permet : de février à avril, en fonction de la portance des parcelles et de la précocité des secteurs.
- Arrêter le déprimage dès que la quantité d’herbe est suffisante dans les autres parcelles destinées au pâturage (8 à 10 cm de hauteur herbomètre) et, dans tous les cas, avant que les animaux puissent consommer l’épi (ce qui correspond environ à 550 degrés-jours, base 0°C, cumulés après le 1er février)
- Respecter un temps de séjour court des animaux sur la parcelle (quelques jours), en limitant le temps de présence dans la journée en cas de faible portance.
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