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Le monde agricole redouble d’efforts pour attirer les jeunes collaborateurs

La tension du marché de l’emploi semble être une tendance lourde, prête à durer. Olivier Le Failler, directeur des ressources humaines chez ARVALIS, Emanuelle Bergoënd, déléguée régionale Centre-Val de Loire à l’Apecita et Gilles Tatin, Délégué régional chargé d'ingénierie de formation à la DRAAF Centre-Val de Loire, ont échangé autour des moyens mis en place par le monde agricole pour attirer les talents, lors d’une conférence donnée aux Culturales 2023.

Si les métiers du numérique et de technicien sont particulièrement touchés par un déséquilibre entre l’offre et la demande, l’ensemble du monde de l’emploi est tendu, ont rappelé les interlocuteurs.

Divers leviers permettent de s’adapter à cette situation.

La communication est primordiale. Bien en amont, auprès d’écoliers et de collégiens, elle a pour objectif d’attirer vers le secteur agricole. Auprès des étudiants et des collaborateurs, elle vise à faire connaître la diversité de métiers d’une entreprise - à l’aide de témoignages courts et percutants, particulièrement si la génération Z* est ciblée. Autre aspect, les portes ouvertes permettent de déconstruire les légendes urbaines autour des métiers de production. « Notre secteur offre des métiers passionnants, non délocalisables, en contact avec la nature et diversifiés. À nous de le faire savoir ! » a encouragé Gilles Tatin.

Une certaine émulation naît de la situation. « La marque employeur doit transpirer de l’annonce, et surtout, la réalité doit se conformer aux promesses » rappelle Olivier Le Failler. Les processus de recrutements sont plus rapides. « C’est au premier qui dégaine » explique le DRH, car « le candidat qui a un bon parcours a de multiples opportunités » selon Emanuelle Bergoënd. En lien avec la rapidité, mais surtout avec les attentes des potentiels collaborateurs, de nombreux entretiens se passent par visioconférence.

La flexibilité rebat les cartes

Car les attentes des générations Z diffèrent sensiblement de celles des X*. Ils ont des attentes fortes de flexibilité, « sans que cela n’implique un moindre engagement au travail » insistent Emanuelle Bergoënd et Olivier Le Failler. Être nourri intellectuellement, avec des perspectives d’évolutions, et un manager qui stimule via une diversité d’activités, est aussi une condition à la fidélisation. Sans oublier une intégration à effectuer « dès le premier mois », selon Olivier Le Failler.

Enfin, la formation est un levier essentiel. Si Gilles Tatin a mentionné la multiplication des passerelles entre Education Nationale et ministère de l’Agriculture, Olivier Le Failler a quant à lui présenté l’exemple d’ARVALIS : l’institut est allé jusqu’à s’impliquer dans la création d’une formation.

* Les salariés exprimeraient des attentes différentes vis-à-vis de leur entreprise en fonction de leur génération. Pôle Emploi précise que les X sont nés entre 1965 et 1980, que les Z sont nés à la fin des années 1990, et les Y entre ces deux périodes.

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