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Pays de la Loire

Fertilisation azotée des céréales : maintenir le cap jusqu’à l’épiaison

Voici quelques préconisations pour réaliser le dernier apport d’azote sur les céréales.

Parcelle de céréales en début d’épiaison en Pays de la Loire

Des céréales bien développées et jusque-là bien alimentée en azote

Les céréales présentent cette année une forte biomasse qui s’est développée de façon soutenue et continue depuis la sortie d’hiver. Cette masse végétative s’est développée à la faveur de la douceur hivernale et printanière, de l’alimentation régulière en eau et d’une absorption continue et soutenue de l’azote du sol. Face à ce fort développement, beaucoup craignent de ne pas bien maîtriser la verse. Les apports d’engrais déjà réalisés ont parfois été conséquents, avec temporairement un excédent d’azote dans les plantes au début de la montaison. Dans ce contexte, se pose la question de la gestion du dernier apport d’azote.

Figure 1 : Biomasse et azote absorbé au stade épi 1 cm - variété précoce à demi-précoce - La Jaillière (44)
Figure 1 : Biomasse et azote absorbé au stade épi 1 cm - variété précoce à demi-précoce - La Jaillière (44)

Campagne 2023 : à biomasse équivalente, nous constatons dans les essais une quantité d’azote absorbée élevée en sortie d’hiver et supérieure aux mesures historiques.

Les vieilles feuilles sont avares de leur azote

L’azote absorbé entre tallage et début montaison a permis d’alimenter les tiges, garantissant leur survie (trop parfois cette année) et leur montée à épi. Cet azote, stocké dans les organes les plus anciens, a soutenu la biomasse actuellement en place mais sera peu remobilisé vers le grain. Il faudra donc que les plantes trouvent de nouvelles ressources en azote pour bénéficier d’une alimentation correcte jusqu’à la fin du cycle. Cet azote proviendra de la minéralisation des matières organiques du sol et des derniers apports d’engrais.

Le diagnostic d’un outil de pilotage est la meilleure stratégie pour décider sereinement

Le diagnostic de nutrition azotée des outils de pilotage permet d’évaluer le besoin spécifique de chaque parcelle, dans le contexte de l’année. C’est le moyen le plus sûr pour prendre la bonne décision.

Les premiers diagnostics réalisés en fin de montaison révèlent des besoins d’apport complémentaire qui s’échelonnent, selon les parcelles, entre 30 et 90 kg d’azote. Ceci n’est pas surprenant au regard des biomasses actuellement en place dont l’alimentation en azote devra être soutenue jusqu’à la fin du cycle.

Le dernier apport d’azote devra être soldé au plus tard à l’épiaison pour une valorisation optimale à la fois en quintaux et en protéines.

Un apport d’azote fin montaison ne fait pas verser ni échauder

Rappelons que c’est la suralimentation en azote aux stades précoces qui accentue le risque de verse et d’échaudage de fin de cycle en maintenant inutilement des talles excédentaires.

L’apport d’azote en fin de montaison, s’il est justifié (après diagnostic de l’outil de pilotage, ou à défaut, la dose du bilan), ne modifiera pas le risque vis-à-vis de ces accidents.

Message rédigé par ARVALIS en concertation avec AGRIAL, la CAPL, la CAVAC, la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, les Ets Hautbois, la coopérative d’Herbauges, Eureden, Soufflet Agriculture.

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