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LORRAINE

Blé : un début de remplissage favorisé par des températures fraîches

Le retour de la pluie et des températures proches de 15°C sont, depuis la floraison, favorables à la mise en place du poids de mille grains. Une bonne nouvelle pour ces blés qui ont été stressés par le manque d’eau pendant une bonne partie de leur montaison.

Le début du remplissage des blés en 2022 en Lorraine

Le poids de mille grains (PMG) est la dernière composante de rendement à se mettre en place et elle sera particulièrement déterminante cette année avec, dans la majorité des situations, un nombre d’épis/m2 dans la fourchette basse (350 à 400 épis/m2 contre 550 plus habituels). Quant à la fertilité épis, si elle a pu être pénalisée par le stress hydrique, elle semble s’être maintenue à un niveau correct grâce à un quotient photothermique particulièrement bon.

Le quotient photothermique mesuré tout au long de la montaison permet d’apprécier l’effet combiné de la température et du rayonnement qui fonctionnent ensemble. Elevé, il favorise le nombre d’épillets fertiles.

Figure 1 : Quotient photothermique à la montaison sur la station de Saint-Hilaire-en-Woëvre (55), pour la variété Chevignon semée 1er octobre 2021
Quotient photothermique à la montaison sur la station de Saint-Hilaire-en-Woëvre (55), pour la variété Chevignon semée 1er octobre 2021

Avec une date d’épiaison aux alentours du 15 mai, le stade floraison a été atteint avec presque une semaine d’avance, soit en moyenne vers le 21 mai. Physiologiquement, ce stade marque le début du remplissage des grains sous la dépendance de la température pour en déterminer la durée et la qualité.

Plusieurs étapes vont se succéder, mais jusqu’au stade grain laiteux, c’est la capacité des feuilles à fonctionner par photosynthèse qui va déterminer le PMG final.

Figure 2 : Evolution du PMG en fonction des températures (T°C) cumulées depuis l’épiaison
Evolution du PMG en fonction des températures (T°C) cumulées depuis l’épiaison

Depuis le 21 mai, les températures enregistrées sont en moyenne de 15°C, soit très proches de l’optimum retenu pour l’activité photosynthétique qui est de 14°C. Ces températures fraîches permettent également de rallonger la durée de remplissage, tout en limitant l’évapotranspiration, ce qui est d’autant plus positif pour le fonctionnement des plantes sur des réserves hydriques toujours faibles. Les rosées actuellement observées y contribuent également.

Le stade grain laiteux, pendant lequel les grains auront leur taille définitive, sera atteint la semaine prochaine, vers le 9 juin. Pour la suite du remplissage, il est désormais souhaitable d’éviter le retour de températures échaudantes, supérieures à 25°C, et surtout à 30°C particulièrement pénalisantes.

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