Blé dur : redoubler de vigilance sur pucerons et cicadelles
Jusqu’à maintenant, les conditions climatiques ont été extrêmement favorables aux vols et aux multiplications des pucerons. Et les cicadelles sont largement observées dans toutes situations. Ces insectes ont été perturbés par les pluies mais leur activité n’est pas stoppée. Les voyants sont toujours au rouge.
Les températures gélives matinales vers le 20 novembre ont perturbé l’activité des pucerons et cicadelles mais n’ont pas détruit les populations. Le redoux annoncé amène à avoir une vigilance accrue.
Il convient donc d’être vigilant notamment sur les parcelles non protégées aujourd’hui :
- Semis précoces (mi-octobre et début novembre) au stade 1 à 3 feuilles aujourd’hui : les parcelles présentent des pucerons et des cicadelles systématiquement => intervenir dès que possible quand les conditions le permettent. Tant que les conditions sont douces, le risque est important.
- Pour les autres dates de semis : rester vigilant. Intervenir selon les conditions climatiques, notamment si elles sont favorables à de nouveaux vols (températures 10-12°C en moyenne, ensoleillement, pas de vent).
Pour ceux qui ont déjà effectué une protection insecticide, celle-ci n’est pas efficace au-delà de dix jours suivant la croissance de la plante : continuer à surveiller et envisager une réintervention si présence de pucerons (>10 % plantes habitées) et/ou cicadelles (observations de vol de cicadelles dans la parcelle). Maintenir cette surveillance, quelle que soit la date de semis, jusqu’au stade début tallage.
Dans tous les cas, continuer à observer les parcelles par piégeage ou observation lors de journées ensoleillées.
Pucerons
Les observations des pucerons sont à réaliser directement sur les plantes des parcelles, de façon minutieuse par beau temps, dès la levée et jusqu’aux grands froids (s’il y en a !).
Schéma 1 : Seuil de nuisibilité des pucerons
Cicadelles
Les observations des cicadelles sont à réaliser directement dans les parcelles ou avec un piège englué jaune, par beau temps, dès la levée et jusqu’aux grands froids (s’il y en a !) – de levée à début tallage. Parmi les cicadelles, l’espèce pouvant transmettre les maladies des pieds chétifs est Psammotettix alienus (de couleur marron clair avec une coloration des nervures dorsales éclaircies).
Schéma 2 : Seuil de nuisibilité des cicadelles
Limaces : activité intense
Les conditions météorologiques actuelles sont favorables à leur activité (humidité). Le risque existe pour toutes les dates de semis, d’autant plus que les températures plus fraîches vont ralentir la croissance des blés.
Les précédents colzas, pois, féverole, céréales, maïs, jachère et prairie sont à surveiller en priorité.
Seuil de nuisibilité : au-delà de 5-6 limaces par m², les dégâts causés peuvent avoir une incidence sur le peuplement. Surveiller jusqu’à fin tallage.
Les récentes évaluations des anti-limaces en cages montrent que les solutions Sluxx Hp, Ironmax Pro et Metarex Duo affichent les meilleures efficacités.
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