Peut-on se passer du cuivre en protection des cultures biologiques ?
Le cuivre est utilisé pour contrôler diverses maladies fongiques ou bactériennes.
Il constitue la seule substance active à effet fongicide fort et gamme d’action large homologuée en agriculture biologique.
Or la mise en évidence d’effets environnementaux négatifs du cuivre, notamment sur les organismes du sol, a conduit à des restrictions réglementaires d’usage (plafonnement des doses autorisées), et même à son interdiction comme pesticide dans certains pays d’Europe du Nord.
De ces restrictions croissantes à l’emploi du cuivre, qui posent des difficultés notamment aux producteurs qui ne peuvent recourir à des fongicides de synthèse, découle une demande récurrente d’« alternatives ».
De nombreux travaux expérimentaux ont ainsi été menés pour identifier et tester d’autres techniques : l’emploi de variétés résistantes aux maladies, l’application de substances d’origine naturelle à effet biocide et/ou stimulant les défenses naturelles des plantes, l’utilisation d’agents microbiologiques de lutte, l’adoption de conduites des peuplements cultivés à visée prophylactique, l’installation de protections physiques. Les résultats restent toutefois dispersés et ces méthodes de lutte peu mises en œuvre sur le terrain.
Issu d’une expertise scientifique collective, cet ouvrage est une synthèse pluridisciplinaire et critique des connaissances disponibles sur le sujet. Il présente et étudie les différentes techniques potentiellement efficaces contre les agents pathogènes contrôlés par les traitements cupriques, et la nécessité de les combiner dans des systèmes intégrés de protection des cultures.