COLUCIR
Le projet COLUCIR vise à co-construire une stratégie de lutte agroécologique, efficace et viable contre les cirphis, ou chenilles des prairies, responsables de nombreux dégâts en Nouvelle-Aquitaine.
Enjeux
Si la ressource herbagère a toujours été un enjeu clé sur le territoire départemental, mais aussi sur le département voisin des Landes et à l’échelle régionale de la Nouvelle-Aquitaine, elle l’est d’autant plus aujourd’hui et ces dernières années. Plusieurs facteurs expliquent cela : la flambée des coûts de production initiée en 2022, le changement climatique, les cahiers de charges des SIQO auxquels plus de 40% des élevages des Pyrénées Atlantiques adhèrent, les certifications environnementales (en particulier la certification HVE), dans lesquelles s’engagent de plus en plus les agriculteurs, encouragés par les SIQO, par les lois #Egalim, par la future PAC, ou encore par la politique du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine. Enfin, les éleveurs s’inscrivent dans une réalité sociale avec une évolution des attentes de la société civile et des consommateurs.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, cette ressource herbagère, sur laquelle les éleveurs basent en grande partie l’alimentation de leurs animaux, est mise en danger chaque année, dans la quasi-totalité du département, par la problématique des cirphis (ou chenilles des prairies, ou noctuelle à point blanc).
Face à ce ravageur, nous sommes aujourd’hui dans une impasse. En effet, si certaines pistes de lutte existent, elles restent d’une efficacité très partielle et ne permettent souvent pas de faire face à des attaques de grande ampleur, du moins au vu des connaissances actuelles, alors que la lutte chimique est aujourd’hui pratiquement impossible.
Objectifs
La problématique est la suivante : quelle solution agroécologique durable pourrait être développée pour lutter contre le cirphis, y compris pour faire face à des attaques importantes, en combinant l’ensemble des connaissances capitalisées sur ce ravageur, des démarches préventives, des stratégies de résilience des prairies, des méthodes directes (Bt, chaulage…) et validées, ainsi que des stratégies innovantes avec notamment le biocontrôle via des macro-organismes ?
Résultats attendus
Les principaux résultats attendus du projet sont avant tout le développement d’une solution de lutte opérationnelle agroécologique contre le cirphis, co-construite avec les acteurs locaux et les acteurs de la recherche. Le biocontrôle aura une part centrale dans cette stratégie, si cela est possible et viable, mais il ne sera pas, dans tous les cas, l’unique levier pour lutter contre ce ravageur.
Rôle d'ARVALIS dans le projet
Pilote de la sous-tâche portant sur l'étude en serre de l’appétence du cirphis pour diverses espèces végétales