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Maladie - Les attaques d'oïdium très dépendantes du climat

L’oïdium  du blé est une maladie, devenue peu fréquente,  mais qui peut s’avérer préjudiciable si elle est très présente sur les deux dernières feuilles et sur l’épi. Une intervention fongicide spécifique est par ailleurs coûteuse. Elle ne doit donc être réalisée que si le seuil d’intervention est franchi.

Oïdium : intervenir que si les seuils d'intervention sont franchis

Le développement de l’oïdium est très lié aux conditions climatiques de l’année. Ainsi, son évolution sera rapide en cas de forte hygrométrie la nuit et de temps sec le jour. A l’inverse, des pluies répétées lessiveront les spores de champignons présentes sur le feuillage. Sur le plan agronomique les situations irriguées, les fortes densités et les fertilisations excessives sont favorables à la maladie. La résistance variétale est un moyen de lutte efficace.  Les dégâts de l’oïdium sur le blé tendre sont rarement conséquents sauf si l’épi est touché ou si une grande proportion du feuillage est recouverte d’un feutrage blanc. Mais ce risque ne justifie pas  un traitement systématique, ne serait-ce que pour des raisons économiques. En effet, la protection chimique contre l’oïdium relève d’une intervention spécifique qui coûte chère.

Il convient donc d’observer le niveau de présence de la maladie, à partir du stade épi 1cm, et de ne traiter que si les seuils d’intervention sont dépassés. Si l’oïdium est présent uniquement à la base des tiges, un traitement n’est pas nécessaire. En revanche, si ce champignon atteint le feuillage, tout dépend alors de la proportion de feuilles touchées.

ARVALIS – Institut du Végétal préconise alors de prélever 20 tiges au hasard dans la parcelle, et d’observer sur ces tiges les trois dernières feuilles déployées du moment :

  • Ne pas intervenir, quelle que soit la sensibilité variétale, si le feutrage blanc n’est présent qu’à la base des tiges ou couvre  moins de 1 % de la surface des feuilles (1 ou 2 feutrages), mais surveiller attentivement l’évolution de la maladie.
  • Dans le cas de variétés sensibles (note <=5), intervenir si plus de 20 % des 3èmes, 2èmes, ou 1ères feuilles déployées du moment présentent des feutrages blancs (4 feuilles sur 20) sur plus de 1 % de la surface).
  • Sur variétés moins sensibles (note 6 et 7), intervenir si plus de 50 % des 3èmes, 2èmes, ou 1ères feuilles déployées du moment présentent des feutrages blancs (10 feuilles sur 20) sur plus de 1 % de la surface Sur variétés assez résistantes (note > 7), l’intervention anti-oïdium ne sera probablement pas nécessaire.
  • Si les feuilles présentent des feutrages blancs sur plus de 15 % de leur surface,  il est alors trop tard pour contrôler efficacement l’oïdium  qui est trop développé.

Ci-dessous, une illustration donne des repères visuels sur le niveau de contamination de l'oïdium et les seuils d'intervention.

les seuils d'intervention sur l'oidium sont soumis a deux facteurs : la proportion de feuilles touchées, et la surface foliaire atteinte.

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