Pyrales du maïs : vigilance, c’est le début des vols !
En maïs, les premières captures de papillons de pyrales ont lieu dans l’Eure et l’Orne. Face à un risque prévu élevé, il est indispensable de surveiller l’évolution des vols et de se préparer à intervenir si nécessaire.

Les larves de pyrales ont une incidence directe sur le rendement. La nuisibilité est en moyenne de 7
Quel niveau de risque a priori en 2025 ?
Avant de prendre la décision d’intervenir, plusieurs éléments sont à considérer. Tout d’abord, il est important de connaître la pression pyrales dans laquelle la parcelle se trouve.
Les prélèvements opérés dans les cannes à l’automne 2024 nous informent de la pression pour ce printemps 2025.

La fréquence de présence de larves était plus importante en 2024 que les années précédentes. Ajouté au fait que les récoltes de maïs ont été tardives avec des difficultés pour le broyage et l’enfouissement des cannes : la pression pour cette année est considérée comme importante.
Où en sommes-nous du vol de pyrales ?
Il est un peu tôt pour publier le premier BSV car les vols commencent tout juste dans le sud de la région frontière, en Mayenne, dans l’Orne et le sud de l’Eure. Le BSV faisant état des vols sera publié le 9
Quelle stratégie de lutte envisager ?
En cours de campagne, les méthodes de lutte directe sont biologiques ou chimiques mais doivent être positionnées au bon moment pour optimiser leur efficacité.
Les réseaux de surveillance (pièges phéromones et/ou lumineux) sont importants pour suivre la dynamique des vols et positionner au mieux les interventions. Ils ne constituent toutefois pas un indicateur de risque
Pour être efficaces, les différents moyens de lutte nécessitent d’être bien positionnés par rapport au cycle des pyrales, en fonction de leurs modes d’action (figure

Les trichogrammes sont des micro-hyménoptères dont les femelles vont pondre dans les œufs de pyrales, parasitant spécifiquement ceux-ci. Leur positionnement vise le début du vol de pyrales (début des captures significatives). L’efficacité est généralement satisfaisante. Celle-ci peut être réduite lorsque la parcelle est fortement enherbée, si les conditions climatiques sont fortement variables, si la dose de trichogrammes est trop faible ou si la pression de pyrales est particulière élevée.
Cette solution est en revanche inefficace contre les sésamies
Les autres solutions de lutte disponibles (Coragen - chlorantraniliprole, pyréthrinoïdes, Bacillus thurengiensis, spinosad), sont à positionner au pic de vol (ou à défaut d’équipement spécifique, passer au stade limite passage tracteur) pour atteindre les jeunes larves avant qu’elles ne pénètrent à l’intérieur de la plante. A noter que Coragen bénéficie d’un peu plus de souplesse dans le positionnement.
Il n’existe pas de lutte curative après la pénétration de la larve dans la tige
Consultez la fiche accidents Pyrale du maïs.
> Evaluer le risque a priori dans les parcelles en consultant les infestations larvaires de l’automne 2024.
> Suivre le relevé de piège dans les parcelles ou dans le BSV qui sera publié le 9 ou 16
> Déclencher la lutte, si nécessaire, biologique ou chimique au bon moment, y compris sur des parcelles de maïs à des stades jeunes. Il n’y a pas de lien entre le stade des maïs et le vol des pyrales.
- Trichogrammes : en début de vol (= dès les premières captures significatives)
- Insecticides : au pic de vol
- Mais dans tous les cas : avant stade limite passage tracteur
Pas de sésamies pour le moment. Si présence
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