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Bourgogne-Franche-Comté

Conditions humides : jusqu’à quelle date peut-on semer des orges de printemps ?

Les nombreux épisodes pluvieux de ces dernières semaines rendent impossible le ressuyage des sols. Pour autant, les semis d’orge de printemps sont conditionnés par une portance et un ressuyage correct. L’année 2024 nécessitera sans doute quelques adaptations de conduite. Le point sur quelques références bien connues en Bourgogne-Franche-Comté que sont la date et la densité de semis.

Photo prise le 28 février 2024 d’une orge de printemps semée sur sol gelée le 10 janvier 2024 en Haute-Saône à 400 grains/m²

Photo prise le 28 février 2024 d’une orge de printemps semée sur sol gelée le 10 janvier 2024 en Haute-Saône à 400 grains/m².

En orge de printemps, la date de semis est conditionnée par la date de ressuyage des sols et la possibilité d’exécuter une préparation superficielle en un minimum de passages. Suite à un hiver humide comme cette année, il est souvent bénéfique d’attendre un ressuyage correct du sol plutôt que de vouloir semer à tout prix.

Viser un semis jusqu’au 15 mars

Le créneau de semis idéal pour l’orge de printemps se situe dans une fourchette d’environ un mois, du 20 février au 15 mars dans notre région. Si les semis trop précoces sont exposés au froid, les semis tardifs (parfois nécessaires après un hiver humide), risquent de pénaliser la capacité de tallage de l’orge. Il faut alors penser à augmenter les densités de semis pour pallier cet inconvénient. Un semis tardif va également provoquer un décalage du cycle dans une séquence de jours échaudants pendant le remplissage des grains.

Dans les essais ARVALIS conduits depuis 10 ans dans la région, 50 % du rendement est expliqué par la date de semis (figure 1). Une date de semis optimale va permettre la mise en place d’un nombre de pieds par m² suffisant et donc d’un nombre d’épis satisfaisant. L’orge de printemps est une espèce qui fait son rendement essentiellement grâce à son nombre d’épis. L’autre moitié du rendement va donc être expliquée par le climat du printemps (pluvieux comme en 2012 ou sec comme en 2020). La perte de rendement moyenne est de l’ordre de 20 à 25 % pour un semis retardé d’un mois (mi-mars au lieu de mi-février).

Figure 1 : Relation entre le rendement et la date de semis de l’orge de printemps (variétés Sébastian et RGT Planet) – synthèse des essais ARVALIS de 2012 à 2023 en région Bourgogne-Franche-Comté

Figure 1 : Relation entre le rendement et la date de semis de l’orge de printemps (variétés Sébastian et RGT Planet) – synthèse des essais ARVALIS de 2012 à 2023 en région Bourgogne-Franche-Comté

Réajuster la densité de semis selon les conditions

La densité de semis est à adapter en fonction du type de sol et des conditions de semis.

A titre d’exemple, en sols argilo-calcaire ou en sols humides, l’objectif est d’atteindre 400 plantes levées par m², soit 450 grains semés par m².

A noter que si un désherbage mécanique est envisagé, il est judicieux d’augmenter encore de 10-15 % la densité de semis.

Tableau 1 : Objectifs de densité de semis pour de l’orge de printemps semée entre le 20 février et le 15 mars

Tableau 1 : Objectifs de densité de semis pour de l’orge de printemps semée entre le 20 février et le 15 mars

Passé le 15 mars, il est recommandé d’augmenter la densité de semis de 1 % par jour « de retard ». Au-delà du 20-25 mars, mieux vaut s’orienter vers une autre culture.

Pour en savoir plus sur la conduite des orges de printemps, consultez notre guide de culture.

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