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Comment positionner des pièges pour estimer les populations de limaces ?

Dès lors que les conditions sont favorables à l’activité des limaces (temps humide notamment), le recours au piégeage dans les parcelles à risque est indispensable en période de semis des céréales pour décider d'un éventuel traitement antilimaces. Rappels de la méthode à suivre pour installer les pièges.

pièges pour évaluer le risque limace

Dans les parcelles à risque limaces (attaques observées les années précédentes, présence de couverts appétants à l’interculture, semis direct, terres lourdes, conditions climatiques favorables...), la pose de pièges est indispensable pour mesurer le niveau d’activité des populations.

Lire aussi : « Douceur et humidité : le cocktail préféré des limaces »

Quels pièges utiliser ?

Même si plusieurs matériaux peuvent servir de piège (tuile, carton humide…), il est recommandé d’utiliser des pièges carrés standardisés de 0,5 m de côté comme ceux mis au point par l’INRAE (photo). Ces pièges sont constitués d’un dessus en aluminium pour l’isolation thermique, d’une couche intermédiaire retenant l’humidité et d’un dessous (en contact avec le sol) en plastique perforé permettant de diffuser l’eau. 

photo
Exemple de piège standardisé, issu des recherches INRAE

Combien de pièges et comment les répartir dans la parcelle ?

La pose de 4 pièges standardisés, couvrant 0,25 m² chacun, permet de donner une estimation du nombre d’individus au mètre carré dans la parcelle.

Pour pallier autant que possible l’hétérogénéité d’infestation, il est conseillé d’espacer les pièges d’au moins 5 mètres et de les répartir à l’intérieur de la parcelle en évitant les bordures pour ne pas biaiser la mesure.

De plus, pour éviter de créer des refuges de limaces, il est judicieux de déplacer tous les pièges de quelques mètres après chaque relevé.

Quand et comment les installer ?

Pour bien protéger la culture, il est recommandé de commencer les observations quelques semaines avant le semis et les poursuivre jusqu’à la fin du stade sensible. En céréales à paille, cela correspond au stade 3-4 feuilles ; au-delà, les dégâts peuvent être compensés par tallage.

En conditions sèches, l’activité des limaces est ralentie et les résultats du piégeage ne reflèteront pas forcément la densité réelle de limaces présentes en parcelle. De même, il n’est pas judicieux de réaliser des comptages juste après une opération de travail du sol qui perturbe l’activité des limaces pendant 1 à 2 semaines.

Les pièges sont à installer face aluminium visible, de préférence le soir et doivent être préalablement humidifiés à saturation. Aucun granulé molluscicide ne doit être positionné dessous.

Quand les relever et que compter ?  

Pour être efficace, le piégeage doit être régulier. Ainsi, il est conseillé de relever les pièges une fois par semaine, de préférence tôt le matin avant que la température ne soit trop élevée.

Lors des relevés, en plus du comptage des limaces sous chaque piège, il est également judicieux d’identifier l’espèce présente. La plus fréquente, de loin, en grandes cultures, est la limace grise, mais la limace noire peut aussi être présente. Cette dernière est plus difficile à combattre car généralement cachée dans les anfractuosités du sol et potentiellement moins sensibles aux molluscicides disponibles.

Lire aussi : « Connaître et reconnaître les limaces »

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