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POITOU-CHARENTES

Froid de début avril : c’est le moment de faire le diagnostic sur céréales

Suite aux fortes gelées du 3-4 avril, les épis sur les tiges les plus développées à ce moment-là ont pu être détruits plus ou moins partiellement. Un diagnostic peut enfin être posé aujourd’hui sur l’étendue des dégâts, en prenant soin de bien choisir les tiges observées pour éviter toute conclusion hâtive.

Les impacts du gel d’avril 2022 sur céréales en Poitou-Charentes

Voici le diagnostic à partir de deux observations réalisées sur la station du Magneraud (17).

L’exemple d’un blé dur au stade dernière feuille pointante observé le jour du gel

Les dégâts couramment observés concernent le plus souvent les tiges qui étaient les plus avancées au moment de l’accident. Lorsque l’épi est entièrement détruit, la tige arrête sa croissance et son développement : elle est figée au stade qu’elle avait atteint au jour de l’accident. Il n’est pas rare que l’épi, détruit en se nécrosant, entraîne la décoloration de la dernière feuille sur tout ou partie du limbe (photos). Le diamètre de la base de la tige touchée est au moins aussi important que les tiges indemnes les plus développées : ceci indique que la tige en question était probablement le maître-brin.

Observation faite sur un blé dur très précoce semé le 28 octobre
Observation faite sur un blé dur très précoce semé le 28 octobre.

La tige la plus développée présente une dernière feuille blanchie. Dix jours après l’accident, son épi complètement gelé ne s’est pas développé. La talle voisine, indemne, présente un épi normal qui a poursuivi sa croissance et dépasse en taille l’épi gelé, alors qu’il était probablement moins développé le jour du gel.

L’exemple d’un blé dur de variété Anvergur au stade 2-3 nœuds observé le jour du gel

Dans cette situation, 25 à 30 % des épis sont a priori détruits. Les plantes devraient en partie compenser le manque d’épis (fertilité et poids de mille grains (PMG) plus élevés). Dans cette situation, les feuilles étaient peu marquées et aucune différence d’aspect évidente n’était détectable entre épi gelé ou indemne.

Observation du gel d’épis sur blé dur de variété Anvergur
Observation du gel d’épis sur blé dur de variété Anvergur.

Les dégâts sur épi ne sont pas toujours reliés à des symptômes sur feuilles. L’observation reste le meilleur gage du diagnostic.

Les dégâts décrits correspondent aux situations les plus exposées cette année. D’autre dégâts, plus partiels et ne concernant que quelques épillets, sont également possibles mais difficilement observables aujourd’hui. Dans ce type de situations, les épis poursuivent leur développement normalement, les tiges vont épier et les impacts apparaîtront après l’épiaison.

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