Céréales en stress hydrique : envisager d’irriguer dans les sols superficiels et moyens
Après un mois d’avril chaud et sec, les stades des céréales ont bien avancé, avec des blés déjà au stade épiaison. Bien que les pluies orageuses aient permis de réalimenter certaines parcelles, il reste des situations où les réserves facilement utilisables sont presque atteintes. Faut-il irriguer dans ce cas

Une avancée rapide des stades, cumulée à une vidange du réservoir utilisable
Les blés sont actuellement entre les stades dernière feuille étalée et épiaison suivant les dates de semis et la précocité des variétés, qui ont progressé très vite à la faveur du temps chaud et ensoleillé des dernières semaines. Il s’agit d’une période où la sensibilité de la céréale au manque d’eau est à son apogée, et ce, jusqu’au stade floraison, en impactant la fertilité des épis, puis le PMG (poids de mille grains) si le stress se poursuit. A ce stade et avec nos températures, les céréales à paille consomment environ 3,5
Les orges de printemps se situent quant à elles aux stades dernière feuille étalée à gonflement pour les semis de février, et en pleine montaison pour les semis de mars.
En parallèle, les conditions depuis début mars ont dégradé les bilans hydriques avec de fortes ETP (évapotranspiration), sans pluies significatives depuis le 20-25


La réserve facilement utilisable est franchie en sols superficiels et moyens
D’après les simulations Irré-LIS®, confirmées sur certains sites par des suivis avec des tensiomètres, la réserve facilement utilisable (RFU) est atteinte dans les sols superficiels et moyens de la région (<
Précaution tout de même sur l’irrigation autour de la floraison des blés pouvant favoriser l’expression des fusarioses



Pour les orges de printemps, les situations les plus précoces arrivent à gonflement, et atteindront le bas de RFU début de semaine prochaine, justifiant un premier tour d’eau. Les semis de mars entrent en début de sensibilité.

Pour résumer
Sur sols profonds (RU > 120 mm)
Les cultures ne sont pas encore en stress, hormis en Auvergne à attendre la semaine
Sur sols superficiels et moyens
Les cultures sont rentrées en stress, un tour d’eau de 20 à 30
1 - Les sols les plus superficiels
2 - A stade équivalent
- les blés durs (attention au stade floraison),
- puis les blés améliorants par rapport aux blés tendres (prix de vente moins élevé, ce qui rend un tour d’eau rentable uniquement si le coût de l’eau est inférieur à 30
3 - Se tenir prêt à irriguer les orges de printemps à partir du stade 2-3
En fonction des pluies prévues autour du 10-15
Enfin, si le dernier apport d’azote ou une intervention fongicide est prévue, les réaliser avant le tour d’eau (au plus tôt 24
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