Blés : ne pas solder l’azote trop tôt pour soutenir le potentiel de rendement
Depuis le week-end du 1er

Point sur l’état d’absorption des blés
Si on examine les cinétiques d’absorption de l’azote, on constate que
- Contrairement à 2024, jusqu’alors, les absorptions d’azote sont globalement bonnes malgré des biomasses faibles.
- Les premiers apports au stade tallage ont assez peu fonctionné malgré la pluie, car les plantes poussaient peu à cette période (pour rappel, à cette période, le premier critère de valorisation de l’azote est la vitesse de croissance du blé).
- L’apport à épi 1
Dans le réseau des parcelles suivies en région, il y a, comme toujours, de la diversité liée aux différentes dynamiques d’absorption.
Bilan
- Les semis plutôt précoces, en bons limons, bien implantés mais aussi les semis jusque mi-novembre (environ 2/3 des parcelles des HDF) ont absorbé entre 150 et 200
- Certaines parcelles ont plus de mal (environ 15

Dans ce contexte, faut-il maintenir un apport à dernière feuille ?
Clairement OUI, il faut continuer d’accompagner ce potentiel, toujours là dans beaucoup de parcelles (les apports à DF jusque gonflement jouent sur le rendement, ne l’oubliez pas !) et suivre les outils de pilotage. Ils tiennent compte du potentiel probable de la parcelle et donc, de la quantité d’azote que le blé peut encore absorber. Notons également que pour la plupart des variétés implantées dans la région, la composante fertilité épi est importante dans l’élaboration du rendement, et donc, le besoin en azote est important à ce stade clé.
En règle générale, on revient à la dose bilan, voire un peu plus pour les variétés ayant un petit b complémentaire (bc) (mise en réserve de 60
Consultez l’article
Faut-il faire cet apport malgré l’absence de pluies ?
Oui, surtout lorsqu’on vient de montrer que le potentiel est encore là dans de nombreuses situations. La pluie n’est aujourd’hui pas un critère suffisant pour arrêter les apports et ne pas épandre la dose conseillée. On sait que les CAU (coefficient apparent d’utilisation), qui traduisent l’efficience d’un apport, sont optimum (autour de 80-100
Les seuls cas il serait possible d’arrêter les apports d’azote et ne pas épandre la dose conseillée sont les parcelles vraiment moches, très hétérogènes, avec des trous … où on sait que le potentiel est affecté. En terres séchantes, la question peut se poser également de l'intérêt d'un apport, mais sauf accident manifeste dans la parcelle (perte de pieds ou de talles trop importante), c'est souvent dans ce type de parcelle qu'il faut accompagner un peu plus finement les blés : les sols ont moins de réserve, donc si le potentiel n'est pas encore entamé, surtout ne pas relâcher
- Si les premiers et deuxièmes apports ont été réalisés précocement et dans le sec, et surtout sous forme Sol39 ayant subi plus de volatilisation cette année avec le vent d’est, c’est donc normal, il faut suivre le conseil.
- Si les images satellites permettant de générer le conseil ont été prises juste après un apport, celui-ci n’a pas encore été totalement valorisé et n’est donc pas intégré dans le conseil. Il donc faut retrancher ces unités apportées (-20
Enfin, que pourrait-il arriver de grave à mettre l'azote
RIEN
Réagissez !
Merci de vous connecter pour commenter cet article.