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Occitanie

Blé dur : prévoir de semer à partir du 25 octobre selon la variété

En blé dur, viser la bonne plage de semis permet d'éviter les divers risques climatiques. Voici les dates d'implantation optimales selon les variétés, ainsi que des conseils pour le calcul de la densité de semis.

Semences de blé dur dans une main

Pour les dates de semis

La date de semis a un effet sur le cycle de la plante. L’objectif est d’échapper aux risques climatiques : de gel tardif comme d’échaudage de fin de cycle. Le blé dur est particulièrement exigeant car son développement est très peu régulé par la durée du jour et de la nuit (comme les blés tendres) et seule la température moyenne dicte la croissance et l’avancée des stades. Si cela est plutôt avantageux pour des semis tardifs, cela reste plus dangereux pour des semis précoces. Le blé dur y est très sensible, et des semis avant le 25 octobre se soldent régulièrement par des stades épi 1 cm et des reprises de végétation en décembre et janvier (notamment les variétés précoces).

Tableau 1 : Plages optimales de date de semis

Tableau 1 : plages optimales de dates de semis

Semer plus tôt revient à s’exposer à des risques de gels précoces et tardifs, semer plus tard commence à impacter le potentiel en année moyenne.

Il est recommandé de semer le plus tôt possible dans la période indiquée ci-dessus. Par exemple, Anvergur peut être semé à partir du 1er novembre. Les variétés plus tardives à montaison (Karur) peuvent être semées à partir du 20 octobre avec malgré tout un risque de gel d’épis certaines années. RGT Vanur étant très précoce à montaison, il est nécessaire d’attendre la première semaine de novembre.

Pour les densités de semis

Le raisonnement de la dose de semis du blé dur est analogue à celui du blé tendre. En semis tardif, le blé dur a une capacité de tallage plus réduite et de ce fait, les doses doivent être augmentées dès les semis de début décembre.

Tableau 2 :  Densités de semis conseillées pour le blé dur dans le Sud-Ouest, adaptées à des taux de germination supérieures à 85% correspondant à la norme semences certifiées et à des conditions de préparation de sol optimales avec des pertes attendues à la levée de 20 % maximum

Tableau 2 :  Densités de semis conseillées pour le blé dur dans le Sud-Ouest, adaptées à des taux de germination supérieures à 85% correspondant à la norme semences certifiées et à des conditions de préparation de sol optimales avec des pertes attendues à la levée de 20 % maximum

Graines de ferme : s’adapter pour éviter les difficultés par la suite

L’utilisation de graines de ferme nécessite un soin particulier. La première précaution est de réaliser un test de germination afin d’ajuster la densité de semis mais également de calculer le PMG (poids de mille grains) pour ajuster la dose de semis à l’hectare. L’autre précaution est le tri et le traitement de semences. En effet, beaucoup de maladies et de champignons peuvent se transmettre d’une année sur l’autre et être catastrophiques pour la campagne en cours, voire les années suivantes. C’est le cas de la carie dont les cas se multiplient sur le territoire, de l’ergot des céréales ponctuellement présent, du charbon nu et de la fusariose responsable de la fonte des semis. Les protections fongicides sur la semence sont relativement efficaces sur des lots initialement peu à moyennement contaminés. Le tri permet de limiter la présence d’ergot et de grain fusariés.

Attention à recalculer la dose de semis car les PMG sont variables

Cette année, les PMG sont faibles mais peuvent être variables d’un lot à l’autre : il est donc important de bien recalculer la dose de semis afin de ne pas semer trop dense. En effet, pour semer 250 grains/m² avec un PMG de 35, il faut semer 88 kg/ha, alors qu’il faudra semer 125 kg/ha pour un PMG de 50. 

Pour faire le calcul avec les semences de ferme :
Dose de semis (kg/ha) = (nbre grains/m² x PMG) / 100

Tableau 4 : Doses de semis selon la densité et le PMG

Tableau 4 : Doses de semis selon la densité et le PMG

Quelles variétés pour la campagne 2023-2024 ?

Les variétés de blé dur conseillées en 2023-2024

 

Désherbage : prendre en compte le contexte climatique actuel
Le contexte climatique régional actuel, marqué par le déficit hydrique, est à ce jour peu favorable à une mise en œuvre efficace des techniques de faux-semis mais cette situation ne préjuge pas des conditions à venir qui pourraient s’avérer plus propices.
Le risque de salissement en graminées est fortement impacté par l’importance des montées à graines dans les cultures précédentes et anté-précédentes. Il est donc essentiel de prendre en compte ce facteur dans la stratégie mise en œuvre (programme automne plus ou moins robuste).
Le retour des pluies est favorable à l’efficacité du faux-semis en déclenchant de fortes levées de ray-grass dont il faudra s’assurer d’une destruction efficace avant de semer. Sur des graminées développées (≥ 3 feuilles) et/ou en conditions de sol frais à humide, il est préférable de privilégier une destruction chimique en non labour (glyphosate).

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