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Poitou-Charentes

Sorgho : des tours d’eau à prévoir dans les parcelles irrigables

En sorgho, les premières épiaisons ont commencé dès les premiers jours de juillet pour les parcelles les plus précoces (semis de début mai). La vigilance est de mise quant à l’évolution des stades, la culture étant sensible au stress hydrique entre gonflement et floraison. Voici les préconisations sur les stratégies d’irrigation à envisager.

Sorgho en floraison en juillet 2023 en Poitou-Charentes

Pour un semis de début mai, les températures moyennes sont élevées depuis le début de la campagne. L’avance est de 100°Cj (base 6°C) en moyenne sur l’ensemble des stations de Poitou-Charentes. Le début de cycle a bénéficié de pluies régulières qui ont favorisé une bonne montaison des sorghos.

Figure 1 : Evolution des cumuls de températures moyennes – station de Niort Souche (79)
Figure 1 : Evolution des cumuls de températures moyennes – station de Niort Souche (79)

Figure 2 : Ecarts des températures moyennes par rapport à la normale en base 8-34°C – station de Niort Souche (79)
 Figure 2 : Ecarts des températures moyennes par rapport à la normale en base 8-34°C – station de Niort Souche (79)

Figure 3 : Somme de pluie entre le 18 juin et le 18 juillet 2023
Figure 3 : Somme de pluie entre le 18 juin et le 18 juillet 2023

Selon le type de sol, le réservoir hydrique peut être fortement entamé (figure 4). La période la plus sensible au manque d’eau se situe à partir du gonflement jusqu’à la floraison. En cas de stress pendant cette période, la fertilité des panicules est systématiquement affectée. Avant cette période, c’est-à-dire du stade 8 feuilles jusqu’au gonflement, un besoin en eau non satisfait risque de perturber l’épiaison de certaines variétés et affectera la fertilité des panicules. La période de remplissage des grains est peu sensible.

Figure 4 : Bilan hydrique du sorgho semé le 20 mai 2023 au Magneraud (17) et entré en stress hydrique le 10 juillet 2023
Figure 4 : Bilan hydrique du sorgho semé le 20 mai 2023 au Magneraud (17) et entré en stress hydrique le 10 juillet

Faut-il irriguer ?

Dans les parcelles où c’est possible, l’irrigation peut permettre le maintien du potentiel de la parcelle et devrait être très bien valorisée. Dans le contexte annuel, avec l’absence de pluviométrie en juillet, les stratégies suivantes permettent de viser une efficacité maximale des apports d’eau :

  • Pour les parcelles au stade gonflement, irriguer de 30-40 mm à gonflement suivi d’un second passage à épiaison de 30-40 mm.
  • Pour les parcelles au stade épiaison, irriguer de 30-40 mm dès que possible.

Il n’est pas conseillé d’aller au-delà du stade grain laiteux, l’irrigation étant alors peu rentable.

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