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Hauts-de-France

Semis des céréales : 3…2…1… attendez pour transformer l’essai

Les températures anormales de ce début octobre viennent poser la question de sortir d’ores et déjà les semoirs de céréales. Cependant, il va encore falloir patienter, au vu des inconvénients que peuvent engendrer des implantations précoces.

Parcelle nue avant les semis de blé 2023 en Hauts de France

En effet, en semant tôt avec ces conditions climatiques presque estivales, le risque est de taille.

Les levées vont être rapides, les plantes vites installées et toutes disposées à accueillir les pucerons friands de ces conditions météo : le risque virose va être fort… Et on sait toute la nuisibilité que cela peut engendrer !

La campagne 2022-2023 nous l’a encore montré, la satisfaction sur le désherbage des graminées n’est pas bonne. Or, semer tôt, c’est prendre le risque d’une pression adventices encore plus élevée, surtout que les levées vont être très rapides, rendant difficiles le positionnement des désherbages de prélevée.

Aussi, nous savons que le décalage de la date de semis est un des premiers leviers de réduction du nombre d’adventices (figure 1). Rappelons qu’une efficacité de 95 % des herbicides est plus facilement atteignable sur une population initiale de 20 adventices/m² que 200/m².

Figure 1 : Effet du retard de la date de semis sur la densité de vulpins dans les témoins non traités – Essais 2019 – L’Epine (51 – craie) – Variété Fructidor
Figure 1 : Effet du retard de la date de semis sur la densité de vulpins dans les témoins non traités – Essais 2019 – L’Epine (51 – craie) – Variété Fructidor

On ne présage pas encore des conditions de l’hiver 2023/2024 mais en semant trop tôt dans ces conditions, on prend le risque, comme en 2022/2023, d’avoir des blés très installés, qui vont générer beaucoup de biomasses, entraînant un risque maladies plus élevé et une moindre résilience à des aléas climatiques en fin de cycle. Pour illustrer ceci, vous avez sûrement pu constater des rendements moyens à décevants l’an passé sur certaines parcelles qui a priori étaient exubérantes à floraison (consultez l’article sur le bilan de campagne 2022/2023 ).

Pour l’exemple, semer la variété Celebrity, adaptée aux semis de novembre, début octobre est une aberration.

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